Après l’Allemagne, le tout nouveau président français, Emmanuel Macron, a choisi le Mali pour sa première visite africaine. C’est Gao, la cité des Askia, depuis peu, bastion de la force Barkhane qui a reçu l’artisan d’’En marche’. Et alors ?
La traque aux terro-bandits dans le sahel mobilise 4000 soldats, sous bannière Française et onusienne à travers cinq pays du sahel. Cette visite du plus jeune Président de l’histoire de la République Française, est symbolique à plusieurs égards. Car c’est cette localité du Nord du Mali, qui est le pivot de l'opération française Barkhane. Au-delà, il s’agit de situer l’initiative dans un contexte plus réciproque tout en l’analysant par rapport à certaines zones d’ombres qu’elle soulève.
En d’autres termes, la visite du Président Macron s’inscrit dans le cadre d’une mission de prise de contact avec son armée déployé au sahel. Il l’avait d’ailleurs promis lors de la campagne présidentielle.
Pour de nombreux observateurs de la scène politique, le choix porté sur la région de Gao était le plus convenable pour lui, afin de réaffirmer son engagement dans la lutte contre le terrorisme. L’analyse du discours du Président Macron, dont la teneur suit : ‘’l’alourdissement de l’effectif des forces françaises de Barkhane, la mobilisation des autres forces étrangères, c’est-à-dire les forces de la Minusma et de l’Union européenne. L’application tangible de l’accord d’Alger, qui a été signé il y a deux ans entre le pouvoir et les mouvements armés du Nord. Et l’accélération au niveau du G5, pour lutter contre les forces jihadistes’’, on peut aisément se permettre de dire que son engagement dans la lutte contre le terrorisme sera exemplaire. Voilà, pour la médaille.
A la question de savoir si son déplacement dans cette région ne cache pas d’anguilles sous-roche, l’autre face de la médaille paraît. Il s’agit entre autres, de la question géostratégique de la localité, l’existence probable de ressource pétrolière, la volonté de la France et de la communauté internationale de maintenir les bandits armés dans le sahel (loin d’eux)…
Il faut alors en déduire que cette visite est purement stratégique d’un point de vue officiel. Encore que l’analyse de la question, sous plusieurs autres angles, relève de multiples zones d’ombres. Ce qui revient à dire que, la gestion de la crise malienne par le Président Macron, ne sera qu’une suite logique de celle déjà en cours…
KANTAO Drissa