Après environ deux mois de cessation de toutes activités pédagogiques par le Syndicat national de l’enseignement (CEN-SNESUP), un terrain d’entente a été trouvé tard dans la nuit du mercredi 17 mai dernier. Selon une source digne de foi, le premier Ministre Abdoulaye Idrissa Maiga et madame le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique auraient beaucoup contribué à l’apaisement de cette crise.
A propos du point de revendication majeur du syndicat, à savoir l’application immédiate de la grille 3000. Le gouvernement à proposer l’application immédiate de la grille 1400 et la grille 1460 sera applicable à partir de janvier 2018.
Aux dires de Dr. Mallé, secrétaire général du CEN-SNESUP, même si la grève à trop durée, la cause était noble. Pour lui, il n’est pas admissible que les enseignants et les chercheurs de notre pays continuent de tiré le diable par la queue pour survivre.
‘’La grille 3000 que nous avons demandé est tout à fait légitime. En effet, c’est le résultat obtenu de plusieurs missions dans la sous-région’’, a-t-il mentionné. Au dire de M. Mallé, le gouvernement a promis l’application immédiate de la grille 1400 et pour la grille 1460 ce serait pour janvier 2018.
S’adressant aux enseignants, chercheurs et ses camarades syndicats, Dr. Mallé, dira qu’il les remercie pour la confiance placé en lui. Et d’ajouter que cette première victoire est sans doute le fruit de leur patience.
Aux étudiants, il assure que cette grève est plutôt à leurs avantages. ‘’Nous ne pouvons aucunement être contre les étudiants qui sont d’ailleurs nos enfants. La lutte que nous menons, leur sera sans doute bénéfique dans l’avenir’’, a-t-il largué.
Les points de revendications du syndicat étaient les suivants :
-Point 1. La signature immédiate du rapport de la Commission tripartite déposé le 31 janvier 2017 et l’application immédiate de la grille plafond 3000 et plancher 1460 au personnel enseignant de l’enseignement supérieur et aux chercheurs.
-Point 2. L’intégration immédiate dans la Fonction Publique des travailleurs contractuels payés sur les budgets autonomes des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
-Point 3. L’adoption immédiate du nouveau statut « Enseignant-Chercheur » avec : - les 04 fonctions (Assistant/Attaché de Recherche, Maître Assistant/Chargé de Recherche, Maître de Conférences/Maître de Recherche, Professeur/Directeur de Recherche) ; - les charges horaires actuelles en semestre ; - la transposition des Assistants/Attachés de Recherche Docteurs dans le corps des Maîtres Assistants/Chargés de Recherche.
-Point 4. La nomination immédiate des agents fonctionnaires de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique omis de la hiérarchisation du 16 juin 2015 et la capitalisation des publications des chercheurs de l’IER recrutés en 2008 pour leur juste transposition.
-Point 5. Le rétablissement immédiat et effectif du fonds « Études et Recherche » conformément au Protocole d’accord du 13 mai 2016.
-Point 6. Le payement immédiat des arriérés d’heures supplémentaires de 2013-2014 et 2014-2015 aux enseignants de l’IUG.
-Point 7. L’éradication totale de la violence dans l’espace universitaire.
Il faut rappeler que cette grève n’a pas été sans conséquence majeur. La non tenue des examens partiels dans les facultés de médecine et d’odontostomatologie (FMOS), la faculté de pharmacie (FAPH), en est une parfaite illustration.
KANTAO Drissa