L’état de mise en œuvre des recommandations des revues 2015 et 2016, la présentation des statistiques des secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle, le rapport de suivi technique et financier, la revue du budget-programme sont au cœur des trois jours de travaux
Autorités scolaires, universitaires, responsables de l’emploi et de la formation professionnelle, enseignants, chercheurs, syndicats d’enseignants, partenaires techniques et financiers (PTF) et autres acteurs du secteur de l’éducation sont réunis pendant trois jours au Centre « Maeva » à Hamdallaye ACI 2000. L’objet de la rencontre ? La revue sectorielle conjointe 2017 des secteurs de l’éducation, de l’emploi et de la formation professionnelle. L’ouverture des travaux a été présidée, hier, par le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ag Erlaf, en présence de ses collègues de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Assétou Founè Samaké Migan et de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Maouloud Ben Kattra. C’était aussi en présence du chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur de l’éducation, Mme Alessandra Dentice.
L’état de mise en œuvre des recommandations des revues 2015 et 2016, la présentation des statistiques des secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle, du rapport de suivi technique et financier (RSTF), le bilan, la revue du budget-programme sont des thématiques qui seront examinées durant les trois jours de travaux.
Les participants aborderont aussi les stratégies de maintien des enseignants, l’articulation des ordres et types d’enseignement, l’instauration d’une culture de recevabilité des ressources transférées aux collectivités territoriales et les résultats préliminaires de l’analyse sectorielle du Programme décennal de l’éducation (PRODEC II).
Dans son allocution, le chef de file des partenaires techniques et financiers a soutenu que la revue sectorielle conjointe annuelle est un évènement important pour tout le système de l’Education qui prétend à l’évolution et à la performance.
« C’est un moment clé de communion entre acteurs et partenaires qui nous permet de faire une analyse critique du système pour identifier les points forts et faibles en vue de les capitaliser et de les améliorer », estime Mme Alessandra Dentice. Selon elle, deux faits majeurs font la particularité de cette session, à savoir la dernière année du Plan intérimaire (2015-2017) et la finalisation des études et analyse sectorielle. Ce qui aidera dans l’élaboration de la prochaine politique éducative du Mali (PRODEC II).
La question enseignante, les stratégies de maintien des enseignants, l’articulation des activités entre les ordres et types d’enseignement et la culture de la redevabilité sont les défis les plus importants auxquels les PTF portent un intérêt particulier, assure-t-elle. Et Mme Alessandra Dentice d’estimer que le mauvais score des enfants en lecture et en mathématiques au fondamental est lié aux facteurs de personnel enseignant et de niveau d’appropriation de l’école par les communautés. Ce phénomène interpelle tout le monde. La situation des écoles fermées demeure extrêmement préoccupante, a encore dit le chef de file des partenaires techniques et financiers. A la fin du mois d’avril, plus de 500 écoles étaient encore fermées. Il s’agit donc de milliers d’enfants qui sont privés de leur droit fondamental à l’éducation et qui sont exposés à des potentiels risques, a déploré Mme Alessandra Dentice. L’atteinte des Objectifs du développement durable (ODD 4) et les exigences d’un marché de travail de plus en plus rigoureux et compétitif nécessitent des implications fortes à tous les niveaux. Souhaitant des débats francs et constructifs au cours de la session, Mme Alessabndra Dentice assure du soutien des PTF. La tenue de la présente revue conjointe, estime le ministre de l’Education nationale, a pour vocation de consolider davantage le dialogue entre le gouvernement et les partenaires techniques et financiers. « La revue est l’occasion d’examiner nos efforts communs, la mise en œuvre des recommandations faites lors des revues 2015-2016. Elle permet aussi d’examiner le programme intérimaire dans son exécution en 2016 et de réfléchir aux perspectives d’avenir », a ajouté Mohamed Ag Erlaf. Si les avancées sont indéniables, poursuit le ministre, il reste encore des défis à relever en termes d’accès à l’éducation et à une gouvernance de qualité. Appréciant les différentes thématiques identifiées, le ministre de l’Education nationale a souhaité que les travaux aboutissent à des propositions pertinentes qui guideront et conforteront les choix de priorités et d’options stratégiques pour la formulation d’un nouveau plan sectoriel.
Remerciant les partenaires pour leur accompagnement inlassable aux côtés du gouvernement dans le combat pour une éducation de qualité accessible à tous, Mohamed Ag Erlaf a promis que le gouvernement prendra toutes les dispositions utiles pour la réalisation de ces objectifs.