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Elections présidentielle française: Ce que je pense ?
Publié le mardi 23 mai 2017  |  L’Inter de Bamako
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Le premier tour de l’élection présidentielle française a connu son épilogue, dimanche 23 avril 2017. Ce tour opposa onze candidats (Marine Le Pen, Jean Luc Mélenchon, Benoît Hamon, Emmanuel Macron, François Fillon, Philippe Poutou, Nathalie Arthaud, Jean Lassalle, François Asselineau, Jacques Chemineau, Nicolas Dupont Aignan) qui se battaient pour accéder à la magistrature suprême de la France pour un mandat de cinq ans.




Ainsi, les candidats Marine Le Pen du Front National et Emmanuel Macron fondateur du mouvement «En marche» se sont qualifiés pour le second tour avec respectivement 21,4% pour Marine Le Pen avec plus de 6,9 millions de suffrage exprimés, et 23,8% pour Emmanuel Macron.
Cette élection a mobilisé l’ensemble du peuple français qui a massivement participé à ce scrutin avec un taux de participation de 75,6% contre un taux d’abstention de 22%.
Ce résultat paraît comme le glas de la mainmise des partis politiques traditionnels (Parti Socialiste «Gauche» et Les Républicains «droite») sur la démocratie française qu’’ils dominèrent durant plus de décennie. Ainsi, ces partis ont été impitoyablement malmenés par les électeurs désabusés et désemparés par les politiques de privatisation, de chômage, et de destruction de la sécurité sociale.
Le porte-drapeau des républicains empêtré dans des scandales d’emplois fictifs se retrouve à la troisième place avec 19,9% des suffrages exprimés contre 6,3% des voix pour Benoît Hamon, le porte étendard du Parti Socialiste qui a eu son plus bas scolaire depuis l’avènement de la Vème République.
Par contre, le candidat de la France Insoumise, Jean- Luc Mélenchon, soutenu par le Parti Communiste Français, connu pour son engagement résolu en faveur des couches défavorisées, a recueilli 19,6% des voix.
Cette élection est riche d’enseignements et de leçons pour l’Afrique. Ainsi, la bonne organisation de ce scrutin dans la transparence démontre à suffisance tout le sérieux et l’impartialité de l’administration française en dépit du fait que la photo de Marine Le Pen n’existait pas sur certains bulletins de vote en Australie. Cette attitude doit inspirer sous nos tropiques où les élections riment avec achat de conscience, bourrage d’urnes, partialité de l’administration et toutes sortes de fraudes.
Aussi, le fort taux de participation du peuple français est d’une importance fondamentale et traduit la volonté de ce grand peuple de rester maître de son destin à travers le choix de ses dirigeants. Cette mobilisation populaire est l’expression manifeste de la vitalité de la démocratie française. Cet exemple doit inspirer et faire tâche d’huile en Afrique où le président est souvent élu avec un taux de participation de 35, 40, et 55% créant de go un déficit de légitimité pour gouverner.
En outre, l’acceptation des résultats définitifs publiés par le ministère de l’intérieur, traduit la maturité de la classe politique de la France.
En sus, l’Afrique doit également s’inspirer de l’exemple français pour promouvoir davantage la jeunesse car les candidats qualifiés pour le second tour ont trente neuf (39) ans pour Emmanuel Macron et quarante huit (48) ans pour Marine Le Pen.
Le Dimanche 7 mai 2017, le second tour a lieu entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Fort du soutien du président Sortant François Hollande, de l’ancien président Nicolas Sarkozy, du Parti Socialiste, du parti Mouvement pour la Démocratie (Modem) de François Bayrou, de la Confédération française des travailleurs (CFDT), de la Confédération générale des travailleurs (CGT) et des milieux financiers (MDEF), Emmanuel Macron est sorti vainqueur avec plus de 65%contre 35% pour son challenger Marine Le Pen.
Certains électeurs ont préféré voté blanc ou nul, qui a atteint un record de 24% plutôt que de voter pour Marine Le Pen et ses idées de haine, de division, sa politique et xénophobe ou de choisir Macron qui paraît comme la continuité de François Hollande.
Ce second tour hautement capital s’est joué autour des grands thématiques comme l’immigration, l’emploi, la sécurité, la relance économique, l’Europe et l’urgence écologique.
Ces élections ont été suivies en Afrique avec un intérêt particulier pour l’avenir des relations franco-africaines car ce scrutin représente un enjeu de premier ordre pour l’Afrique dont un grand nombre de ses enfants vivent en France, qui constitue un des partenaires privilégié de son développement.
A cette inquiétude répond un grand politologue : La politique internationale de la France restera toujours française qu’elle que soit le président élu.
Alpha SIDIKI SANGARE
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