Si le congrès du parti de la quenouille, ténu les 13 et 14 Mai dernier n’a pas pu permettre aux dirigeants et militants de faire le choix entre présenter un candidat à la présidentielle de 2018 ou soutenir le Président Ibrahim Boubacar Kéïta, il va falloir décider, en tout cas. Selon des sources bien informées, cette décision sera prise dans les jours à venir et les barons de la Codem, n’étant pas satisfaits de leur collaboration avec le régime, durant quatre ans, seraient prêts pour une éventuelle démission du ministre des Sports et non moins Président du parti afin de préparer la présidentielle.
En effet, la Codem, quatrième force politique du Mali et troisième force politique de la majorité présidentielle a toutes les raisons de quitter cette majorité qui n’a fait que la réprimer depuis 2013. Ainsi, avec le ministère des Sports seulement, sans autre récompense comme par exemple les postes de Directeurs généraux, ambassadeurs, etc., la Codem n’est pas du tout récompensée. C’est la raison pour laquelle il faut choisir de quitter le navire et de prendre son destin en main ou de sacrifier le parti.
Bravo à la Codem pour la réussite d’un congrès aussi tendu et aussi mouvementé. Cela montre clairement que le parti a grandi et ne doit plus se laisser faire. Cependant, il faut noter qu’il y a plusieurs mécontents qui n’ont pas voulu prendre part au congrès et qui souhaitent une autre direction à suivre. C’est pour cela qu’il faut à tout prix prendre des décisions concrètes et démocratiques. On le sait, Laurent Gbagbo a refusé un poste de Premier ministre parce qu’il voulait être le Président. Housseini Amion Guindo pense-t-il réellement qu’il peut être élu Président de la République du Mali ? Les barons de la Codem ont-ils réellement en tête que leur parti peut diriger le Mali un jour ? Donc, un parti politique est une entreprise. Sa rentabilité dépend du jeu et des comportements de ses dirigeants et militants. Si la Codem est dirigée de façon démocratique, ses dirigeants ne seraient sûrement pas accrochés à la majorité présidentielle.
L’heure du choix est arrivée. On est à seulement un an de la Présidentielle de 2018. De toutes les façons, il n’y a que deux voies : la voie de la vie ou de la mort. Poulo peut-il tué le parti qu’il a crée ?
Alfousseini Togo