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La France et l’Afrique: La présence militaire française demeurait conséquente, en 2008 (6000 hommes en Côte d’Ivoire, à Djibouti, au Gabon, au Sénégal au Tchad et au Mali (2012), sans compter les militaires de l’Opération Licorne de 900 à 2100 de l’EUFOR
Publié le mardi 23 mai 2017  |  L’Inter de Bamako
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© République Française par Dr
lancement de l`opération militaire en appui des forces armées maliennes baptisée Serval
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La France est prise dans un dilemme: intervenir en étant taxée d’ingérence ou laisser faire, signe d’indifférence voire d’acceptation du pire (génocide rwandais). Les réseaux et le cordon ombilical ont été trop durables pour que des arrière-pensées ne soient présentes. La renégociation des accords de défense se poursuit, en 2010. La décolonisation tardive est source de ressentiments.
Durant la Guerre Froide, la politique économique de la France vis-à-vis de l’Afrique subsaharienne reflétait, dans la tradition gaulliste, l’importance géopolitique que Paris attachait à cette région (francophonie, votes aux Nations -Unies, enjeux pétroliers, crainte du communisme).
Le discours de Mitterrand à la Baule, en juin 1990, (qui lie l’aide française envers l’Afrique à la démocratisation), la doctrine Balladur de 1993 (qui pré-conditionne l’assistance bilatérale française à la signature d’accords avec les institutions de Bretton-Woods) et la dévaluation de la devise de l’Afrique francophone (les francs CFA), en janvier 1994, sont autant de signes perçus comme un lâchage de l’Afrique par l’ancienne mère patrie coupant le cordon ombilical.
La politique française, au cas par cas, défensive face à la hantise d’une anglophonie dominante, ambiguë dans son discours sur des pays non mûrs pour la démocratie, fait l’objet de critiques des opinions et des pouvoirs africains, notamment sud-africains. La France est à la fois arbitre et partie prenante et parfois prise entre deux feux (cf. la Côte d’Ivoire).
L’armée française, pour sa part, agit sous mandat des Nations unies ou de l’Europe, mais a maintenu ses accords miliaires et bilatéraux avec certains pays africains. La Realtpolitik conduit à des accommodements vis-à-vis des dictateurs.
Source: «Géopolitique de l’Afrique», 2ème édition, Philippe Hugon
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