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Hamed Diane SEMEGA haut-commissaire de l’OMVS: D’un exil forcé à un exil doré
Publié le mardi 23 mai 2017  |  L’Inter de Bamako
2eme
© aBamako.com par A.S
2eme convention nationale extraordinaire du PDES
Bamako, le 1er Novembre 2014 au CICB. Le Parti pour le développement économique et la solidarité a tenu sa 2eme convention nationale extraordinaire du PDES.
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Après Mohamed Ag Hamani, l’ancien ministre Séméga devient le deuxième Malien à être désigné Haut Commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal. Nul doute que Hamed Diané Séméga est, depuis 2012, en exil à Dakar ; ‘’forcé’’ ou’’ volontaire’’. Il s’est bien exilé depuis la chute de celui, qui l’a fabriqué, modelé et utilisé. Il vient donc d’être nommé, sur proposition du président IBK, la première personnalité de l’organisation dont le siège est à Dakar. Contre toute attente pour certains, d’ailleurs choqués ; mais sans surprise pour d’autres qui trouvent que la jouissance des prérogatives de notre président s’abreuve toujours dans l’irrationalité.




La 17ème conférence des chefs d’Etat, membres de l’Organisation pour la mise en valeur du Sénégal (OMVS), a nommé notre compatriote, l’ancien ministre Hamed Diané Séméga, Haut Commissaire de cette organisation sous-régionale. Cette nomination n’est pas tombée du ciel comme beaucoup le pensent. Elle a été faite sur proposition du président IBK qui tente par tous les moyens de se rapprocher de l’ancien président ATT par la promotion de ses anciens lieutenants.
Cette offensive à commencé avec la nomination de Amadou Koïta en qualité de ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, président du PS-Yelen Coura, un parti obscur, crée dans le seul dessein de défendre le bilan du général ATT. On apprend aussi que la désignation de Hamed Diané Séméga, à la tête de l’OMVS, est le fruit d’un long processus mené par le ministre de l’Energie et de l’Eau, Alfousseyni Maïga, son ancien secrétaire général au ministère de l’Equipement et des Transports, qui cherche à redonner son blason auprès de lui.
La nomination de nos compatriotes à des postes à responsabilité sur le plan international doit être une fierté et un honneur pour tout le peuple malien. On peut dire qu’elle traduit le dynamisme de la diplomatie malienne. Mais si ces promotions sont faites pour défier le peuple dans son dernier retranchement, il y a de quoi s’inquiéter et de ne rien attendre du président Keïta qui a décidé de gérer le Mali comme bon le semble.

Et pourtant, dans tous ses discours, il ne jure que pour l’intérêt et le bonheur des Maliens qui ne savent plus où donner la tête à quelques jours du début du Ramadan, mois de grande consommation des produits de première nécessité.
Le choix porté sur l’ancien ministre du général ATT, par la conférence des chefs d’Etat réunie à Conakry la semaine dernière, est un désaveu pour des cadres maliens qui ont tout donné à notre pays et dont les compétences ne sont aucunement mises en cause.
Hamed D. Séméga, de qui il s’agit, est en exil au Sénégal, son deuxième pays, depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012 qui a renversé le gouvernement dans lequel il occupait le poste de ministre de l’Equipement et des Transports. Il s’est bien exilé depuis la chute de celui, qui l’a fabriqué, modelé et utilisé.

Cet exil qu’il soit volontaire ou forcé devrait jouer en sa défaveur pour occuper ce poste au détriment d’autres cadres qui ont accepté de vivre avec leurs concitoyens, malgré la situation socioéconomique délétère que connaît le pays depuis 2012. Rien n’empêchait l’ancien ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau du général-président ATT de rester au Mali après le coup d’Etat du capitaine Amadou Haya Sanogo comme beaucoup de ses collègues du dernier gouvernement de ATT. D’autant plus aucune charge ne pèse encore sur lui, malgré sa gestion épinglée par les structures de contrôle (Bureau du vérificateur général, CASCA).
Certes, cette nomination participe à la promotion des cadres de notre pays sur le plan international. Mais delà à choisir un homme qui a délibérément opté pour un exil volontaire ou forcé, il y a de quoi s’inquiéter et de ne pas espérer d’un président qui méprise les autres compétences.
L’OMVS, créée dans les années 1970, regroupe la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.
Yoro SOW
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