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Nouvelles mesures de sécurité dans la région de Mopti: Quand les dirigeants font semblant de gérer la crise avec des plans quantitatifs
Publié le mardi 23 mai 2017  |  Le Canard de la Venise
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© aBamako.com par Momo
Ouverture de la Conférence d’entente nationale
Bamako, le 27 mars 2017 le président IBK préside la Conférence d’entente nationale au palais de la culture
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Au lieu de faire toujours diversion pour faire croire à la population que les forces de défense et de sécurité sont à l’œuvre et roulent à plein temps, pourquoi ne pas révolutionner le système à la mesure des menaces ? Les nouvelles mesures prises, dont le plus important est l’arrêt de la circulation entre les villes et entre les villages de la région de Mopti, sont-elles à la hauteur des menaces d’aujourd’hui ? En tout cas, malgré ces mesures, des innocents continuent d’être assassinés.




La région de Mopti est connue comme un carrefour situé au centre du Mali et relie le Nord au Sud. Ainsi, c’est une zone de très forte mobilité humaine. Dans ces contextes, comment faire arrêter les bus de transport, les personnes voulant relier le Sud en quittant le Nord et les personnes voulant aller au Nord en quittant le Sud sans créer de graves dommages ? Maintenir plusieurs personnes dans les postes de gendarmerie ne crée-t-il pas d’autres cas de menaces ? Les menaces pèsent au quotidien sur les postes de sécurités. Et très souvent, les gendarmes et militaires présents ne font pas le poids face aux assaillants. La présence d’au moins une centaine de civiles dans ces postes constitue une menace réelle pour leur sécurité. Aujourd’hui, c’est ce qui se passe malheureusement dans la région de Mopti. Le pire, c’est que dans cette affaire d’insécurité, les forces de défense et de sécurité font souvent semblant de collaborer avec les populations alors que la base de la sécurité, c’est le renseignement. Ainsi, dans ces conditions, que vaut le ministère de la défense ? Que vaut réellement le ministère de la sécurité et de la protection civile ? Que vaut l’Etat Major général des armées ? Que vaut la Commission Défense, sécurité… de l’Assemblée Nationale ?
Ces structures ne valent rien, dans la mesure où elles ne sont pas constituées de vrais visionnaires qui peuvent révolutionner leurs domaines à la mesure des menaces de l’heure. Leurs dispositions sont dépassées depuis le début de leur mise en œuvre. Alors, le gouverneur de la région de Mopti doit mettre sur la table une liste de dispositions concrètes. La meilleure solution à cette crise peut être, comme nous l’avions suggéré lors d’une de nos parutions antérieure, la mise en place d’une police municipale. Cette police de proximité travaillera en étroite collaboration avec la population. Ces policiers ne doivent pas venir d’ailleurs pour travailler sur une terre inconnue. Ce sont les habitants d’une même commune qui doivent y être ses policiers municipaux. Aussi, ils doivent être munis de tous les moyens nécessaires pour leur propre défense et la défense de la population. On ne s’en-sortira jamais s’il faut rester dans la logique de n’envoyer les militaires dans une ville ou un village que s’il y a une attaque.
En somme, les contextes ont changé et nous devons carrément révolutionner notre méthode de défense.
Au lieu de recruter cinq mille militaires par an, pourquoi ne pas chercher à doter de moyens mécaniques et techniques adéquats le nombre existant et en-recruter moins ? Aujourd’hui, ce n’est plus le nombre de soldat qui fait la guerre, mais plutôt la puissance de l’équipement et des stratégies.
Alfousseini Togo
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