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CHU Gabriel Touré et autres : Les couloirs de la mort
Publié le mercredi 24 mai 2017  |  Le Point
L`atmosphère
© aBamako.com par A S
L`atmosphère dans quelques services publics pendant la grève de l`UNTM
L`atmosphère dans certains services publics durant les deux jours de grève de l`UNTM (21 et 22 Août 2014)
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Il n'est pas rare de voir, sous nos cieux, des malades opposés un refus catégorique quand il leur est demandé d'aller se faire soigner dans les hôpitaux ou cliniques. Entre autres raisons avancées, la nuitée ou le Forfait journalier hospitalier coûterait l'œil de la tête. Coulisses des hôpitaux et cliniques au Mali, et voici présentée, la substance de l'enquête menée par Le Point.
Nous sommes au Centre national hospitalier universitaire Gabriel Touré précisément dans une salle de pédiatrie. « C'est ma fille qui est malade. Je paye chaque jour, en dehors des ordonnances, 6500 F Cfa pour l'hospitalisation », nous confie, le visage cafardeux, maman Samaké. « Mais ça dépend encore de la salle. Là où nous sommes restées premièrement à l'urgence, on a payé 3500 F Cfa. Il y a des chambres de 6 000, 20 000. Ils nous ont proposé une salle où ma fille pouvait rester seule mais c'est à 15 000. Après négociation, on nous a trouvé une salle de 10 000 par jour», a-t-elle poursuivi.
Et du service de pédiatrie rendons-nous à la Cugo où cette maman a accouché par césarienne des jumeaux. Très indignée, elle nous confie : «Je paye 6 000 F Cfa par jour et comme vous le voyez, je ne suis même pas seule à occuper la salle. Il n'y a même pas d'espace pour que ma mère puisse dormir les nuits. La salle est bien petite. Voyez vous-mêmes ! Les toilettes ne fonctionnent même pas bien. Quand j'étais dans la salle de soins intensifs, je payais chaque jour 6 000. Mes enfants restés à la crèche sont chacun à 6 000 par jour, soit 12 000 F pour les deux, tout ceci, en dehors des prix des médicaments et nous en avons environ pour une semaine ».
A l'entendre elle aussi, il y a des salles plus chères que ça. Selon que le bébé est malade ou pas, mi-prématuré ou prématuré, on lui attribue la salle et donc le prix. Notre enquête suit son cours et nous voilà dans une des salles de dialyse. « A notre arrivée, on nous a demandé de payer une avance de 100 000 F Cfa pour dix jours, soit 10 000 la nuitée. Et comme vous le voyez, elles sont huit à être dans la salle. La garde-malade que je suis, je ne sais pas encore où poser ma tête quand viendra la nuit», lâche déconcertée et avec soupirs, cette enseignante dont le parent est hospitalisé.
Du Chu, rendons-nous à la clinique Bethesda à Wologuèdè où nous assistons à des plaintes d'une garde-malade par rapport au coût élevé de l'hospitalisation ou du forfait journalier hospitalier (3500 F Cfa)vu le caractère religieux et social de la clinique brandi aux malades. Pour elle, au terme du ''séjour'', l'hospitalisation revient plus chère que les soins et avant tout traitement journalier, fustige-t-elle, elle est d'abord exigée. Au Chu, quand même on vous admet dans les couloirs au sol, pas manque de salles, vous payez quand même pour l'hospitalisation chaque jour.
Dans les cliniques, les prix varient. 5000 et 10.000F nous apprend-on. A la clinique Pasteur, compte tenu du confort des chambres, les prix varient de 10.000 à 25.000. Finissons notre enquête par le CHU Kati. «Ah! il y a les tarifs par standing de chambre. Moi, je suis restée dans les chambres Vip et c'est à 15 000 par jour. Il y en a aussi de 5000F. Ça dépend du pavillon», nous apprend une allaitante. A l'en croire, il y a des salles «foutre tout» que 3, 4, ou 5 personnes partagent et dont les prix sont relativement très bas. Ainsi prend fin l'Acte I de notre randonnée dans les Coulisses des hôpitaux et cliniques au Mali.
Asi de Diapé
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