Depuis quelques mois, un supposé Collectif des judokas maliens multiplie les basses manœuvres pour déstabiliser le bureau de la Fédération malienne de judo (FMJ). Et leur seul mérite serait d’avoir pratiqué le judo comme des centaines voire des milliers d’autres. Et pourtant, depuis qu’ils ont quitté le tatami par la petite porte (aucune consécration digne de ce nom), ils ne se sont pas pratiquement intéressés au sort de cet art martial, à aucun niveau et à aucun moment. N’ayant pas réussi à rallier le ministère des Sports à leur sombre cause et avec le cuisant échec de la pétition en ligne, ils tentent aujourd’hui de salir désespérément ceux qui ont permis au judo malien d’écrire les plus belles pages de son histoire.
Après le triste rôle joué et dénoncé par l’opinion nationale dans la crise qui a secoué le football malien de janvier 2015 à avril dernier, la presse doit se remettre en cause afin de réellement contribuer au développement du sport. Nous devons penser à l’avenir de nos disciplines sportives et mettre en avant leur développement aux dépens de ceux qui sont toujours dans l’ombre en attendant le moment propice pour mettre les bâtons dans les roues de ceux qui œuvrent réellement à leur développement. Hélas, certains continuent à sacrifier l’éthique en vendant leurs plumes à des opportunistes qui se font passer pour des révolutionnaires se battant pour le développement d’une discipline, alors qu’ils sont juste attirés par le prestige d’un fauteuil sans avoir aucune idée de la juste mesure de la responsabilité à assumer.
Ainsi, à l’approche de l’assemblée générale de la Fédération malienne de judo (FMJ), prévue ce 28 mai, certains opportunistes sont sortis de l’ombre sous le nom de Collectif de judokas maliens. Un titre très prétentieux de leur part d’autant plus que leur nombre est insignifiant par rapport à ceux qu’ils supposent représenter. Mais, ce n’est pas une mauvaise chose en soi que d’anciens pratiquants d’une discipline se donnent la main pour apporter leur contribution à son essor. Mais, ce qui est inquiétant, c’est de voir des gens absents de la vie de cette discipline de la base au sommet surgir de l’ombre du jour au lendemain pour exiger que sa gestion leur soit confiée. La responsabilité doit être avant tout une question de mérite et de compétence. Et ces illusionnistes n’ont rien prouvé qui puisse militer en leur faveur.
En dehors d’avoir porté les kimonos et d’avoir représenté souvent le pays au haut niveau sur les tatamis, ils n’ont jamais posé le moindre acte allant dans le sens du soutien à cet art martial. Et même pas au niveau des clubs où ils ont été formés. Et pourtant, personne ne les en empêchait. Ou faut-il être obligatoirement dans le bureau fédéral pour pouvoir aider sa discipline ? Quel est leur projet ? Il est question de relever le niveau du judo malien, de multiplier les ligues, de se doter d’une Direction technique nationale à la hauteur…
Et pourtant, ils ont toute la latitude de contribuer à rehausser le niveau de la discipline si chacun d’eux commençait d’abord à s’investir à la base en mettant son expérience au service d’une salle, ou pourquoi ne pas créer son propre club de judo. On ne crée pas des ligues pour le plaisir d’en créer, mais pour une ambition bien précise : mieux structurer une discipline ! Il faut donc des salles ou des clubs pour créer des clubs. Et tout ancien pratiquant qui a des ambitions réelles pour sa discipline peut en créer en se donnant bien sûr les moyens de les faire fonctionner.
L’ingratitude des «enfants gâtés» du judo malien
Pour ce qui est de la Direction technique nationale, des changements sont en train de s’opérer à ce niveau afin qu’elle soit à hauteur de souhait. Et on n’a pas besoin d’une révolution pour y parvenir parce que son travail est fréquemment évalué pour plus d’efficacité. Mais, en réalité, la vraie ambition des fondateurs du Collectif des judokas maliens, c’est d’écarter tous ceux qui se sont sacrifiés pour cette discipline. Et tous les moyens sont bons pour y parvenir, y compris le mensonge et la calomnie.
Comme faire croire par exemple que «les membres du bureau de la FMJDA sont composés par les poulains de l’ancien président (NDLR, Habib Sissoko, nommément interpellé dans un article) pour se sucrer sur le dos du judo malien». C’est vraiment le comble de la méconnaissance du financement de cette discipline ou de l’ingratitude de ceux qu’un ancien pratiquant qualifie «d’enfants gâtés du judo malien», parce qu’ils ont joui de tous les privilèges grâce à la générosité des dirigeants d’une époque et des mécènes qu’ils avaient réussi à mobiliser autour de cet art martial devenu la locomotive du sport malien.
Le judo est-il aussi riche pour qu’on convoite sa gestion pour se sucrer ? S’intéressent-ils donc à cet art martial parce qu’ils sont convaincus que sa gestion est juteuse ? Sinon, dans le bureau en fin de mandat, nous ne connaissons aucun dirigeant à l’abri du besoin et qui ne sacrifie pas son temps ou ses moyens pour l’épanouissement de ce sport de combat. Au contraire, si on parle encore de judo au Mali, c’est grâce au dévouement de ces responsables qui continuent à consentir des sacrifices énormes pour se frotter aux autres en participant aux compétitions sous-régionales comme le Tournoi d’Abidjan (Côte d’Ivoire) ou celui de Saint-Louis (Sénégal), les compétitions africaines (championnat d’Afrique) ou internationales. Si une telle participation ne dépendait que de la contribution de l’Etat, il ne serait pas évident que nos judokas franchissent le seuil de leur salle pour se mesurer à d’autres.
Aujourd’hui, le partenariat avec la Sotelma-Malitel permet à ces mécènes de souffler un peu par rapport à l’organisation des compétitions nationales. Et même cela est relatif parce qu’il faut toujours mettre la main à la poche pour compléter le budget. C’est quand même audacieux de la part de ceux qui ne peuvent même pas se payer personnellement un billet d’avion deux fois dans l’année de revendiquer la place de ceux qui font vivre une discipline sportive sur leurs propres revenus. Comment vont-ils financer «leurs projets» (s’ils en ont réellement) alors qu’ils n’ont ni les fonds nécessaires ni le carnet d’adresses indispensable pour les mobiliser ? Et cela d’autant plus qu’ils s’attaquent aussi à celui qui est presque le seul à pouvoir leur faire bénéficier du soutien conséquent de l’Union africaine du judo (UAJ) et de la Fédération internationale de judo (FIJ).
Il est aussi archi-faux de dire qu’Habib a imposé «ses hommes à la tête de la Fédération malienne de judo», quand il a été élu à la tête du Comité national olympique et sportif du Mali (CNOSM) en mars 2000 ! Au contraire, ceux qui s’agitent aujourd’hui au nom d’un prétendu Collectif des judokas maliens (dont la pétition en ligne a prouvé leur insignifiance) étaient les plus actifs à lui demander de passer la main. Et à l’époque, nous étions de ceux qui pensaient qu’il devait consolider les acquis avant de passer la main. Mais, la pression était si forte que ce judoka dans l’âme et dans le cœur a préféré préserver les relations humaines et passer le témoin.
Et la suite est connue de tous, notamment des confrères qui suivent cet art martial qui, en moins de deux ans, est passé de la locomotive du sport malien au dernier wagon du convoi. Et cela d’autant plus que le groupe de mécènes réunis au sein du Club des amis du judo a pris ses distances suite à une crise de confiance liée à la méthode de gestion. Il s’en est suivi une profonde division dans cette famille sportive. Ayant un moment pris totalement ses distances (même s’il continuait à assister financièrement et matériellement des salles et des pratiquants), Habib Sissoko a dû faire violence sur lui-même pour s’impliquer à réconcilier les uns et les autres.
Une notoriété internationale qui dérange des prétentieux jaloux
C’est ainsi qu’un bureau consensuel est régulièrement mis en place afin que tous les acteurs se retrouvent autour de la discipline et apporter leur pierre à son essor. Il est clair que tout le monde ne joue pas franc jeu parce que leurs intérêts personnels ne sont garantis que dans la division. Quand le fameux Collectif des judokas maliens a commencé ses agitations, Habib a exhorté ses animateurs à approcher le bureau actuel pour concilier les positions afin d’éviter toute division préjudiciable à l’atteinte de l’objectif qui doit être commun : faire émerger le judo malien et lui permettre de retrouver sa place de locomotive du sport malien !
Une proposition qu’ils ont déclinée parce que se sentant en position de force et se croyant capables de pousser la Direction nationale des sports et de l’éducation physique à dissoudre le bureau actuel pour les mettre en selle. Et maintenant qu’ils se sont heurtés à la réalité et que certains membres du Collectif ont compris qu’ils risquaient d’être les dindons de la farce, ils veulent que le même Habib joue encore au médiateur. Trop tard puisque le mandat expirant bientôt, le mieux c’est d’aller à l’assemblée générale électorale pour que chacun sache ce qu’il représente réellement.
Ce choix risque d’enterrer définitivement le Collectif car, si on respecte les statuts actuels, il n’a aucune légitimité et aucune légalité pour être pris en compte.
C’est pourquoi ils sont également opposés à la tenue de cette assemblée générale élective alors que les responsables n’auront aucune légitimité ni aucune légalité à la fin de leur mandat. C’est visiblement ce que le Collectif cherche aujourd’hui. D’où cette campagne médiatique pour dénigrer ceux qu’ils considèrent comme des obstacles à l’accomplissement de leur sinistre dessein, notamment Habib Sissoko qui est le parfait bouc émissaire. Un homme qui a presque tout sacrifié et continue à consentir des sacrifices énormes pour le développement du sport malien, notamment le judo ! Un dirigeant qui doit être une fierté de tous les Maliens d’autant plus qu’il ne jouit que d’estime, de respect et de confiance dans les instances sportives africaines et internationales.
C’est ce qui gêne véritablement ses détracteurs qui, eux-mêmes, lui doivent pourtant sur les plans sportif et social. Celui qui est en train aujourd’hui de manipuler ce petit groupe ne dira jamais à ses membres qui l’a soutenu pour avoir le Bac, qui lui a permis d’aller étudier en France à ses frais et même de bénéficier d’une bourse de la Solidarité olympique pour s’initier en management sportif.
Quand on est réellement animé d’ambitions nobles et qu’on a un projet concret de développement pour une discipline, on n’a pas besoin de salir les autres pour se faire prévaloir : il faut juste faire ses preuves afin que tout le monde soit convaincu qu’on est l’homme qu’il faut pour la place convoitée !