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Booster les industries du Mali: AG IBRAHIM chez les YATTASSAYE
Publié le mercredi 24 mai 2017  |  Le Matin
3eme
© aBamako.com par Momo
3eme session du cadre partenarial de suivi de l’emploi et de la formation professionnelle
Bamako, le 10 octobre 2016 Le ministre Mahamane Baby a présidé la 3eme session du cadre partenarial de suivi de l’emploi et de la formation professionnelle au siege de son département. Photo: Mohamed Aly Ag Ibrahim
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Le ministre du développement industriel s’est fait accompagner par son collègue en charge des investissements pour aller visiter deux unités de fabrication de cahiers, bloc-notes et autres à Dravela puis à Niarela.
Il s’agit de TransfoPam qui fabrique en plus les plaques d’immatriculation pour voitures. C’est le jeudi matin 18 Mai dernier que les deux membres du gouvernement ont effectué le déplacement. Dans quel but ? «On vient voir les voies et moyens pour les soutenir. Nos deux ministres vont collaborer ensemble pour être un bon exemple ». Et Ag IBRAHIM d’ajouter : « Quand les unités industrielles vont bien, ce sont les emplois qui sont préservés ».Pour son collègue SIDIBE « Il faut toujours avoir le contact avec le terrain. Les industries créent de de la valeur ajoutée, raison pour laquelle il faut soutenir ces PME ».

Les deux personnalités ont commencé leur visite par Dravéla ou Abdoulaye Yattassaye dirige la SNEC (société nouvelle de fabrique de cahier du Mali).L’unité emploie 20 personnes en permanence. Une chaine au bout de laquelle se trouve un rouleau de papier (Bobine et qui crache des cahiers au bout séance tenante. Résultat : 5000 à 7000 cahiers/heure, le rythme peut être augmenté à 9000 -10 000/heure en cas de commande. Les cahiers sont de si bonne qualité que le visiteur malien en est surpris.

O n se dit que ça vient de l’extérieur.

Après la modeste unité de Dravéla, la délégation ministérielle se rend à Niarela, au siège de TRANSFOPAM (35 employés) où elle est accueillie par le DG Mamadou YATASSAYE pour une visite guidée Complete. Là, nous sommes dans une autre dimension de niveau d’équipements et de technicité. La machine papier RAM est tout simplement la deuxième à exister sur le continent (avec le Ghana).La TRANSFOPAM, en plus des cahiers et autres fabriques aussi les plaques d’immatriculations pour véhicules. Elle produit aussi des ramettes de papier (20 000 en 24h), du papier extra fin et du papier grand format.

Pour le moment l’entreprise familiale opère au Mali et en Guinée. Elle projette de s’installer prochainement au Sénégal et au Niger. La presse a appris ce projet après une projection vidéo supervisée par le chef de cabinet du MDI épaulé par le directeur national des industries. La presse a également appris à cette occasion que la société avait quelques soucis et avait besoin de soutien de la part des pouvoirs publics.

Comme par exemple, le coût de l’énergie. Mais plus grave serait l’absence de mesures pour les « importations débridées » et la concurrence déloyale. « Nous souffrons beaucoup des importations débridées et de la concurrence déloyale » a tenu à souligner le DG Yatassaye à l’endroit des proches collaborateurs du ministre AG IBRAHIM, pour lui il existe un danger de disparation pure et simple.

Le DG pose un autre problème qui mériterait une investigation. Il existerait sur le papier trois unités de fabrique au Mali. Car pour le DG, toutes ne méritent pas leur titre. Pour lui, certaines importent des cahiers pour combler leur déficit de production et pratiqueraient avec d’autres importateurs. Ce que nous avons compris comme étant un vrai dumping. Ces allégations mériteraient d’être élucidées. Il y’a de la bonne santé du secteur.

Un autre problème, encore plus épineux fut posé : le comportement des cadres de l’Etat- qui nous allons dire les choses clairement- ferraient du chantage pour garnir leurs poches « Notre part dans la commande publique est de zéro ». Comment cela ? La réponse est cinglante: « Les agents publics cherchent à nous imposer des choses que nous n’accepterons pas ». En effet, c’est des agents qui (la chose est archi connue) ne veulent pas récupérer les cahiers commandés. Ils préfèrent « négocier ».
Tientiguiba DANTE
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