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Renouvèlement en vue du mandat de la Minusma : Tout, sauf la stabilité
Publié le vendredi 26 mai 2017  |  La Sirène
Patrouille
© aBamako.com par A S
Patrouille de la MINUSMA à Tombouctou
Tombouctou, le 11 Mai 2015, la MINUSMA a procédé aux patrouilles à Tombouctou
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La crise qui secoue le Mali depuis 2010 devrait connaitre un dénouement heureux si les acteurs venus nous aider étaient sincères.




De la Minusma en passant par Barkhane, aucune des structures au Mali ne se soucient de la stabilité. A l’allure où les choses avancent, tout porte à croire que nous partons pour une crise à vie au Mali.
Un expert en géopolitique est clair : "Le Mali, à travers le Nord, alimente les fantasmes sur d’immenses richesses naturelles, qui pour l’heure n’ont jamais été démontrées. Taoudéni est une zone stratégique, l’or, le pétrole et l’uranium sont attendus dans cette zone". Tant que les tenants et les aboutissants de toutes ces ressources minières et minéralières ne sont pas tirés au clair, notre expert voit très mal les amis du Mali résoudre le problème malien.
Autre temps, autre mœurs
En prélude à chaque renouvellement du mandat des Nations unies, les manœuvres vont bon train. Pour celui de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), l’on apprend que c’est pour bientôt. Selon nos sources, il serait prévu pour le mois de juin. Et déjà ce qui se trouve sur le terrain n’est pas gai.
Des tirs sporadiques sont transformés en tirs réguliers. La situation est loin d’être calme dans la partie septentrionale du pays. Tombouctou, Gao, Kidal, une bonne partie de Mopti et de la région de Ségou. Les populations riveraines de ces localités commencent à douter de la bonne foi de la Mission.
"C’est vrai que Barkhane nous a aidés à reconquérir une partie du territoire malien, une partie, car, en son temps, même si elle voulait Kidal, elle allait être du Mali. Depuis là, il fallait douter de cela".
Un autre jeune de Tombouctou est très critique envers les agents de la Minusma dans sa localité : "Ils profitent de leurs moyens financiers pour coucher avec nos filles. Profitant de la misère des Tombouctiennes, toutes les jolies filles de la localité sortent avec des agents de la Minusma".
Ce n’est pas rose également à Kayes, nous confie une dame très influente militant dans une association de jeunesse : "Ici, les agents de la Minusma se cachent un peu pour soigner leur sale besogne. En effet, ils trouvent nos filles par l’intermédiaire de certains de nos agents locaux. D’autres amèneraient des filles de Bamako pour des séjours fondés sur des parties de jambes en l’air".
Cette situation doit inquiéter à plusieurs titres nos plus hautes autorités locales avec l’expansion des maladies sexuellement transmissibles. Partout où les forces des Nations unies ont séjourné, c’est la catastrophe après.
L’insatisfaction autour de la Minusma est vraiment notable aujourd’hui. Lors du dernier renouvellement, Le gouvernement malien s’était plaint à plusieurs reprises de l’impartialité des forces onusiennes et l’avait fait savoir à qui de droit. Des années se sont passées et rien ne se dessine à l’horizon si ce n’est qu’amertume.
Le temps passe, les Maliens ont soif de paix et cette paix va rester une utopie tant que les Nations unies ne deviennent pas sincères ou comme le dit un ancien aventurier des Etats-Unis, les Maliens doivent se réveiller, car personne ne fera du Mali à leur place.
Dougoufana Kéita
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