L'Institut du Sahel, INSAH, a organisé du 22 au 26 mai 2017 à l'ex CRES de Badalabougou la quarantième session ordinaire du Comité Sahélien des pesticides, CSP. Présidée par M. Abdoulaye Hamatou, secrétaire général du ministère de l'Agriculture, la rencontre s'est ouverte en présence des représentants du CSP, de la FAO, de l'UEMOA, de la CEDEAO et des experts venus des pays du CILSS.
Au cours de cette session, les participants ont examiné au total 155 demandes. Il s'agit en fait de 54 demandes relatives à des nouveaux dossiers d'autorisation provisoires de vente et 101 relatives à des anciens dossiers pour divers autorisations de vente, d'homologation et de renouvellement d'homologation. En plus de l'examen de ces demandes, les experts présents à cette session se sont penchés sur le fonctionnement du CSP.
Cette rencontre a été également mise à profit pour l'organisation d'un atelier d'échanges sur la mise en place et l'animation du Comité Ouest Africain d'Homologation des Pesticides, COAHP et des Comités nationaux de gestion des pesticides, CNGP.
En effet, les pesticides sont des produits dangereux avec une importante valeur marchande. Ils présentent des enjeux économiques et financiers importants et leur mise sur le marché est conditionnée à leur évaluation et à leur autorisation par une autorité compétente qu'est l'homologation. C'est ainsi que depuis 2010, le CILSS, la CEDEAO et l'UEMOA sont engagés dans un processus d'harmonisation des règles et procédures portant homologation et gestion des pesticides dans leurs États membres. C'est dans ce cadre que la CEDEAO a mandaté le CILSS pour la mise en œuvre de la réglementation commune sur l'homologation des pesticides avec la mise en place et l'animation du COAHP et du CNGP. En 2014, l'UEMOA emboîte le pas à la CEDEAO et signe avec le CILSS une convention dont une composante est consacrée à l'amélioration de la gestion des pesticides dans ses Etats membres.
Après avoir salué la collaboration entre les trois institutions au profit des populations, le représentant du ministre malien de l'Agriculture a exhorté à la conjugaison intense des efforts, pour que la mise en place du COAHP soit une réalité avant la fin de cette année 2017.