Beaucoup de stations services de Bamako et de l’intérieur du pays sont en manque de carburants. C’est la conséquence de la grève du Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali (Synacor) en cours depuis le lundi dernier.
Des stations services n’ont pas de carburants depuis deux jours voire plus. Pour cause : la grève du Syndicat national des chauffeurs et transporteurs routier en cours depuis le lundi dernier.
Déjà, le calvaire et l’inquiétude se entent chez les propriétaires en engins à moteur.
« J’ai fait plus de cinq stations ce matin sur la rive droite sans avoir le moindre carburant. J’ai pris le risque de monter sur le 2e Pont des martyrs avec le peu qui me restait dans le réservoir. A la décente, je me suis ravitaillé chez un revendeur en bouteille. De 750 le litre, il m’a fait savoir qu’il y a eu une augmentation de 100 F. Je n’avais pas le choix », nous raconte un motocycliste hier dans la matinée. Il a poursuivi : « si rien n’est fait, nous risquons de passer le reste de la semaine à pied ».
Dans des stations services, le constat patant. Les clients sont signalés par les pompistes avant qu’ils ne freinent.
Assis sur un siège avec une mine visiblement triste, un pompiste chez Dia Négoce en Commune VI, nous révèle qu’ils n’ont pas de carburant depuis le mercredi.
« Le carburant est disponible dans le dépôt central, mais nous ne pouvons pas l’avoir compte tenu de la grève du Syndicat des chauffeurs et transporteurs routiers. Il n’y a pas encore de pénurie dans certaines de nos stations. Mais les réservoirs ne tarderont à tarir, si les choses ne changent pas vite», regrette t-il.
Les revendications du syndicat des chauffeurs et transporteurs routiers portent notamment sur la relecture de la Convention collective des chauffeurs et conducteurs routiers, l’exigence d’un contrat de travail entre les employeurs et les employés chauffeurs et leurs inscriptions à l’INPS, l’application de l’arrêté n°001358/MICT-SG du 9 mai 2000 fixant les conditions d’établissement et de délivrance des permis et des autorisations de conduire ainsi que les conditions d’extension, de prorogation et de restriction de validité des permis de conduire.
Joint par téléphone hier vers 20h, le secrétaire général du Syndicat des chauffeurs et transporteurs routiers, Mahamane Kounta, nous a informé de la reprise des négociations avec le gouvernement.