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Parti Sadi : L’inconstance de Dr. Mariko pousse le bureau de la Commune V à la démission collective
Publié le dimanche 28 mai 2017  |  Aujourd`hui
Accusations
© aBamako.com par Momo
Accusations d’assassinat, de tentative d’assassinat, de meurtre, de séquestration
Bamako, le 07 Aout 2014. Accusations d’assassinat, de tentative d’assassinat, de meurtre, de séquestration, les Avocats d’Oumar Mariko.
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Avec la démission de l’ensemble des membres du bureau dans la Commune V du district de Bamako, c’est un coup massue au parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi) de Dr. Oumar Mariko, probable candidat à la présidentielle de 2018.

Dans une lettre adressée au bureau politique national du parti Sadi, les démissionnaires en Commune V imputent la responsabilité de leur départ au leader de cette formation politique, Dr. Oumar Mariko. “Après plusieurs années de militantisme, nous rendons notre carte d’adhérent car nous ne reconnaissons plus le parti qui nous avait donné l’envie de nous battre pour le mieux-être du peuple malien. Nous tenons à souligner que nous n’oublions pas les bons moments de combat démocratique passés avec vous depuis notre adhésion massive au parti Sadi. Malheureusement, depuis plusieurs années, les dirigeants de ce parti, en particulier son président, Dr. Oumar Mariko, ont mis en place une politique à contresens des textes du parti et des valeurs qu’il incarne depuis sa création”, se défendent les partants.

Et d’énumérer les quatre faits marquants à l’origine de leur départ défection.

Les quatre principales raisons de la démission

En premier lieu, ils évoquent «une gestion unilatérale ou patrimoniale du parti de la part de son président, Dr. Oumar Mariko, qui n’admet aucune contradiction, aucun débat, à l’interne, comme de la dictature. A cela s’ajoute une absence cruelle de solidarité et de démocratie au sein de ce regroupement politique où les ressources même minimes (humaines et financières) ne sont pas fournies de manière équitable entre ses membres. Un parti qu’on croyait ‘démocratique» et «solidaire» comme son nom l’indique.

Mais la réalité est toute autre”. Comme deuxième motif, ils évoquent leur “refus catégorique de sa décision unilatérale de former un groupe parlementaire avec ADP/Maliba dans le seul but de préserver ses intérêts personnels et égoïstes au détriment de l’intérêt général du parti et de son idéologie”. Le troisième argument est “l’ambigüité politique qui caractérise le tout-puissant président du parti Sadi sur la scène politique malienne. Tantôt, il est avec la mouvance présidentielle, tantôt il est avec l’opposition, tantôt il est au centre, tantôt il n’est nulle part, en fonction de ses intérêts du moment”.

Comme quatrième raison, les démissionnaires déplorent “le non-respect de la résolution du 4e congrès tenu à Sikasso du 13 au 14 décembre 2016 qui recommandait notamment au bureau politique du parti la mise en place du comité central dans un délai de six mois, l’organisation du congrès etc., dévalorisant ainsi la parole convenue au sein du parti”.

Les désormais cadres du parti Sadi rendent leurs tabliers pour être en cohérence avec eux-mêmes, “avec nos convictions démocratiques, en attendant que nous choisissions une autre alternative, meilleure soit-elle, et qui corresponde au mieux aux valeurs et aux principes de la démocratie et de la bonne gouvernance pour le bonheur exclusif du peuple malien”.

A l’orée des élections de 2018, cette démission est un coup dur pour le parti. D’autant plus que parmi les démissionnaires figure le seul élu communal du parti Sadi dans le district de Bamako.

Kassoum THERA
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