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Assemblée Générale élective de la Fédération Malienne du Judo: Un tripatouillage des textes par Habib et ses poulains
Publié le samedi 27 mai 2017  |  Nouveau Réveil
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Face à la grogne des Judokas maliens, Habib Sissoko et ses poulains de la Fédération malienne de judo et disciplines associées, ont décidé d’organiser ce samedi une Assemblée générale élective. Le comble est qu’ils le font dans le mépris total des textes et statuts de la discipline. Une énième manœuvre des protégés d’Habib pour maintenir le « système vampire » qu’ils ont instauré à la tête du judo malien depuis des années.

Dans notre précédente parution, nous dénoncions la mauvaise gouvernance du judo malien depuis plusieurs années par Habib Sissoko, président du Comité national olympique et sportif du Mali (CNOSM) et de l’Union Africaine de Judo(UAJ) ; et ses acolytes. Dans le dessein de faire table rase de leurs mauvaises gestions en camouflant leur délinquance financière, le président Amadou Traoré et son équipe, sous l’impulsion de l’orchestre en chef des « pillards des ressources du sport malien » Habib Sissoko, ont décidé d’organiser une Assemblée générale élective le samedi prochain en ignorant totalement les procédures légales prévues dans les statuts et règlement intérieur de la fédération. Les convocations envoyées aux ligues et Dojos de Bamako ne comportent aucun rapport financier des 4 dernières années, qui est pourtant une obligation légale.
Selon les dispositions statutaires obligatoires pour les Fédérations nationales membres de la FIJ, la convocation et l’ordre du jour de l’Assemblée générale doivent être envoyés, par écrit, au moins un mois avant la date de la réunion. Les documents constitutifs du quitus au comité exécutif et notamment le rapport moral du président, le rapport d’activité du secrétaire général, les comptes et le budget doivent être envoyés au moins 15 jours avant la date de la réunion. De plus, une commission de contrôle des votes devra être mise en place avant chaque Assemblée générale. C’est donc un flou total qui entoure l’organisation de cette Assemblée générale d’où l’inquiétude des judokas.
Nul n’ignore l’importance de la bonne analyse des ressources financières d’une fédération pour son développement et sa pérennité à long terme. Publier un rapport financier n’est-il pas une obligation pour toutes les fédérations sportives qui bénéficient de l’argent public, quelque soit le montant ? Il a, en effet, un manque de cohérence dans l’organisation de cette Assemblée générale élective, et surtout un manque d’appel à candidature pour les différents postes électifs. Dans quelle condition cette Assemblée générale élective va-t-elle se tenir ?
Selon nos investigations, la ligue de Kayes n’a pas reçu sa convocation pour cette Assemblée générale élective. Cette ligue est l’une des deux officiellement créées et fonctionnelle avec 4 Dojos en son sein.
Autres manques de cohérence : le règlement intérieur stipule que chaque ligue dispose de deux voix mais en revanche chaque Dojo de Bamako aurait droit aussi à deux voix au scrutin. Pourquoi une telle différence dans les voix exprimées ?
Ceci explique simplement l’absence de ligue au niveau de la ville de Bamako qui représente pourtant les 9/10 des Dojos existant au Mali.
L’article 26 du règlement intérieur dit que les ligues sont créées au niveau des régions administratives et du district de Bamako. Pourquoi le district de Bamako serait-il représenté que par des Dojos et pas par une ligue aussi?
Aussi les textes du Ministère des Sports précisent un nombre minimum de deux clubs pour constituer une ligue alors que la ville de Bamako est l’exception.
« Combien de Dojos ont-ils été créés à Sikasso et Mopti pour justifier la mise en place d’une ligue dans ces régions ? L’article 32 précise que les Dojos doivent être affiliés à la Fédération. Or, il n’existe aucune forme d’affiliation mise à la disposition des Dojos et aucune licence d’affiliation n’est délivrée par la Fédération. La non-représentativité de l’ensemble des Dojos du Mali ainsi que l’exclusion de certains Dojos de Bamako de l’assemblée générale élective à venir », s’insurge un judoka malien.
L’article 34 des statuts de l’Union Africaine de Judo aussi précise que le président doit obligatoirement être ceinture noire de judo. C’est un grade qui indique une connaissance suffisante de la discipline, tel n’est pas le cas d’une délivrance honorifique. Alors que l’actuel président et candidat à sa propre succession, Amadou Traoré, n’a qu’une ceinture noire honorifique.
Dans ces conditions, l’Assemblée générale élective prévue pour le 27 mai 2017 ne pourrait être représentative du Judo malien et ne garantira pas les conditions d’une élection libre et transparente.
Comme nous l’avions souligné dans notre précédente publication, il devient urgent de changer les anciennes pratiques avant que le judo ne disparaisse totalement du paysage sportif malien, et plus généralement africain.
Jean Pierre James
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