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Le coût financier pour la République du Mali du coup d’état du 22 mars 2012
Publié le jeudi 21 mars 2013  |  Kassin




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Le coût financier pour la République du Mali du coup d'état du 22 mars 2012
Il y a un an, le 22 mars 2012 un coup d'une farce géante a fait perdre au Mali les 3 régions du nord et permettre au Mnla de faire une déclaration d'indépendance et à L'Ansardine d'appliquer sa Charia raciste et esclavagiste, avec son lot de saccages, de vols, de pillages, de viols, d'enlèvements, d'exécutions sommaires et d'exactions multiformes sur des populations maliennes du nord du pays, abandonnées par les pouvoirs publics et livrées à eux-mêmes.
Au delà de cet aspect indiscutable et visible du coup de la farce géante, nous en serions un dindon si on n'évalue pas clairement pour le Mali le coût financier de cette stupide et inutile opération d'attaque contre la république et d'en exiger réparation au moment venu.
1. La prise éclaire de nos trois régions du nord et les saccages et pillages qui ont suivi ont réduit à néant les investissements publics et privés déjà réalisés dans ces zones.
Pour l'investissement public (banques, hôpitaux, services publics, administrations, écoles, infrastructures militaires, aéroportuaires, logements, etc) il faut compter minimum 700 milliards de francs FCA nets.
Ce montant représente la valeur nette des biens publics perdus c'est à dire compte tenu de l'amortissement des investissements, en d'autres termes la dépréciation physique ou le dépassement technologique dans le temps des biens dont les réalisations ont été financées par les 700 milliards.
2. La même analyse vaut pour les investissements des privés (maliens ou étrangers) en cheptel, en biens divers, en commerce de tout genre, en logements, en structures associatives, etc.
Il faut compter minimum 300 milliards de francs FCA.
3. La banque mondiale estime, pour l'année 2010, le Produit Intérieur Brut du Mali, PIB (c'est à dire l'ensemble des richesses se trouvant au Mali) à 9 milliards 251 millions de dollar américain courant, soit au taux de change de 500 francs CFA le dollar, de 4 626 milliards de francs FCFA.
La banque mondiale ne tient compte que des activités formelles des agents économiques, il faut donc intégrer dans ce chiffre toutes les richesses créées par le secteur informel, c'est à dire toutes les activités économique non enregistrées par les statistiques officielles.
Le PIB malien corrigé peut donc être minimum de 5 600 milliards de francs CFA, en tenant compte du secteur informel et du taux de croissance de l'économie de l'année 2011.
En l'absence de répartition officielle de cette richesse par région, il faut le diviser par 8 (nombre de régions du Mali) et appliquer une décote de 50% au montant trouvé (pour tenir compte du fait que le nord produit moins de richesses que le sud et que toutes les richesses du nord ne sont pas perdues).
- Donc on aura pour les 3 régions une perte réelle en richesse de:
5600*(1-0,5)*3/8= 1050 milliards
Les composantes principales du PIB étant l'investissement et la consommation (publique et privée) les mille milliards des points 1 et 2:
(700 d'investissements publics et 300 d'investissements privés),sont inclus dans les 1050.
Le reste étant considéré comme de la consommation perdue ou de l'épargne non investie et perdue.
- Pour bamako, avec les casses, les vols, les saccages et les pillages de toutes sortes des commerces, des biens divers et des administrations et la fermeture des frontières, il faut évaluer la perte de richesse due au coup d'état à 5% de la richesse nationale.
Comme Bamako est plus riche que les autres régions du Mali il faut une surcote de 60% dans la répartition des richesses nationales pour Bamako.
Soit une perte de richesses pour Bamako de:
5600*(1,6)*(0,05)/8= 56 milliards de francs CFA.
4. Le PIB malien devrait croitre de 5% par an, avec la casse du tissu économique un peu partout au Mali, et la détérioration de l'image du pays pour les touristes et les investisseurs étrangers, cette croissance ne s'est pas réalisée en 2012.
Dans le meilleur des cas on aura une croissance économique de 0% en 2012 et 2% en 2013, car l'économie est comme une vielle machine Diesel qui est lent au démarrage si jamais on lui donne un coup d'arrêt.
La perte de richesses en 2012 pour absence de croissance de l'ensemble de l'économie malienne est de:
5600*0,05= 280 milliards
Elle se caractérisera par une réduction des recettes fiscales et douanières de l'état puis que les revenus des contribuables vont diminuer.
Cette diminution pour 2013 est de:
5600*(0,05-0,02)= 168 milliards.
Récapitulons les pertes et les manques à gagner pour le Mali:
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I. Pertes de richesses au nord: 1050 milliards
II. Pertes de richesses à Bamako: 56 milliards
III. Perte de croissance économique en 2012: 280 milliards.
IV. Perte de croissance économique en 2013: 168 milliards.
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TOTAL DES PERTES: 1554 milliards de francs CFA.
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Ces pertes ne prennent pas en compte les éventuelles pertes d'aides extérieures et les éventuels coûts d'intervention des forces militaires étrangères pour récupérer le nord.
Heureusement que la coopération financière internationale reprend doucement et que l'aide publique au développement commence à réactiver les projets de développement.
Mais la confiance des investisseurs étrangers, des ONG internationales et des touristes aura du mal à se refaire à court terme au Mali.
Les emplois perdus et les projets abandonnés resteront comme une tâche noire d'huile de vidange qui durera des années avant de partir.
Il faudrait un jour que quelqu'un paie la facture.

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