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Education citoyenne : Rotary Titibougou s’informe sur la situation économique du pays : « Il faut à notre pays une politique économique globale, cohérente pour tous les secteurs », selon, l’ancien Premier ministre Moussa Mara
Publié le lundi 29 mai 2017  |  Le 22 Septembre
Primature:
© aBamako.com par mouhamar
Primature: La passation de pouvoirs entre le PM sortant Moussa Mara et le PM entrant, Modibo Keita
Bamako, le 09 janvier 2015. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Moussa Mara et le Premier ministre entrant, Modibo Keita a eu lieu ce vendredi à la Primature.  
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Dans le cadre de ses rencontre éducatives mensuelles, le Rotary Club de Titibougou a organisé le vendredi 26 mai dernier au restaurant ‘’la Pause’’ une conférence débat sur l’économie malienne. L’objectif de cette rencontre est d’une part de créer un espace d’information et éducatif pour les rotariens du pays, et d’autre part offrir aux jeunes maliens de l’occasion de s’imprégner des réalités et des problèmes du pays en vue de s’assumer dans l’édification d’une nation prospère.

Cette rencontre avait pour thème central, ‘’l’économie malienne’’. La conférence était animée par l’ancien Premier ministre, Moussa Mara. C’était en présence du président du club Rotary Titibougou, Kalifa Diarra, de son adjoint, Sounkalo Dembélé, et de plusieurs autres Rotariens du Mali.



A l’entame de son exposé, le conférencier a tout d’abord salué les organisateurs pour l’initiative. Il a reconnu la pertinence et l’importance du choix porté sur l’économie malienne. Parlant de l’économie malienne l’expert-comptable, a estimé qu’il faut faire son diagnostic pour qu’elle soit plus résiliente et performante, qu’il faut partir du postulat que le pays est l’un des pays les plus pauvres du continent le plus pauvre du monde. De ce fait, la question qui se pose est de savoir qu’est ce qui caractérise cette pauvreté ? Et qu’est- ce qu’il faut faire pour en sortir ?

Pour l’ancien maire de la commune IV, il faut d’abord que l’on parle plus d’économie dans ce pays. Selon lui, on parle beaucoup plus de politique que d’économie. Or, pour Moussa Mara, il est impératif que l’on accorde plus d’importance à ce qui permet aux hommes de vivre, d’accroître leurs revenus, c’est-à-dire l’économie. Selon lui, les populations électeurs doivent être plus regardantes sur cet aspect dans le programme des candidats au moment des échéances électorales plutôt que sur les discours politiques.

Dans sa présentation de l’économie malienne, Moussa Mara a expliqué que le secteur primaire domine largement ce secteur et fait vivre 60% de la population. Une autre caractéristique est que les secteurs porteurs de valeurs ajoutés, de l’emploi, tel que le développement industriel se trouvent être très rudimentaires, absorbant 6 à 8% de nos productions. Il a également évoqué le caractère informel de notre économie. Selon Moussa Mara, l’essentiel des activités économiques du pays se déroule en dehors du circuit classique. Toute chose qui rend pour le conférencier, leur encadrement difficile, voire un manque à gagner pour l’Etat. Les moyens de l’Etat sont assez limités, par exemple, sur les 12 milliards de dollars, soit 8.000 milliards de FCFA, de production c’est seulement 14% qui reviennent à L’Etat, soit 2 milliards. Alors que dans la plupart des développés, ce chiffre atteint les 20%. Le Mali, selon Moussa Mara, n’a pas de politique économique, c’est plutôt une politique fiscale. Ce qui fait que l’essentiel des activités du ministre chargé de l’économie est axé sur la finance. Cette pratique a pour conséquence de se laisser dicter par l’extérieur, une politique économique qui ne correspond pas aux réalités du pays.

Le conférencier a conclu qu’il faut à notre pays une politique économique globale, cohérente pour tous les secteurs, (agriculture, industrie, et même l’informel). Et qui soit piloté par des services qui feront la promotion de ces secteurs.

Mohamed Naman Keita
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