La 13ème édition de la journée nationale du paysan a été organisée dans la capitale des Balanzan, le 25 Mai 2017. Contrairement aux autres éditions, celle de 2017 revêt un caractère particulier pour le Président de la République et son Gouvernement. Elle a, non seulement, permis à IBK de donner le premier coup de pioche pour la campagne 2017-2018, mais aussi et surtout de tenir le conseil des ministres, conformément à un engagement qu’il a pris lors de sa visite dans la même région en 2015. Si sa première visite dans la capitale des Balanzan avait bien mobilisé les Ségoviens, celle de 2017 n’a visiblement pas drainé autant de monde. Quelles peuvent être les raisons de cette faible mobilisation ?
C’est toute la République qui était en déplacement à Ségou pour la 13ième édition de la journée du Paysan. Du Président de la République au Premier ministre en passant par les ministres et les chefs d’Institutions, Ségou était devenue la capitale du Mali le 25 mai 2017. L’espoir de voir toute la région accueillir le Président de la République et son Gouvernement n’a-t-il pas été déçu ?
A en juger par l’accueil, Ségou a boudé IBK, car il n’y avait que des petits écoliers et en petit nombre pour scander IBK, IBK, IBK ! à la différence de sa précédente visite où l’accueil était à la hauteur de l’évènement. La précampagne semble mal démarrée surtout quand on sait que c’est une douzaine de camions remorques remplies de vivres, des milliers d’engins agricoles et une somme colossale qui ont été mises à contribution pour mobiliser massivement les Ségoviens en vue d’un accueil chaleureux aux hôtes de marque.
Par cet accueil des Ségoviens, IBK devrait comprendre que de juillet-aout 2013 à mai 2017, la ferveur est en train de fondre comme neige au soleil. Et que tous ceux qui lui font miroiter le Takokelen, sa réélection dès le premier tour, doivent comprendre qu’au-delà des incantations, leur tâche sera rude.
Pour résumer, en faisant le bilan de la visite à Ségou en toute objectivité, IBK doit se rendre compte que l’objet du plébiscite des Maliens en sa faveur, à savoir la résolution de la crise du nord, est le résultat qu’on attendait de lui. Malheureusement, cet échec ne semble pas l’amener à renoncer à se représenter comme l’a fait son ami François Hollande.