L’Alliance pour le MALI-MALIKO , le Front Africain des Forces pour l’intégration et la Solidarité dans une Nouvelle Afrique et l’Union des Patriotes pour la République ont organisé une conférence débats au Centre Djoliba, portant sur la révision constitutionnelle qui est en cours. C’était sous la présidence du Professeur Moussa Doumbia Président APM MALIKO .
L’objectif de la conférence était d’apporter la contribution des trois Partis Politiques aux débats sur le projet de la révision constitutionnelle envisagée par le Président de la République, chef de l’Etat.
Depuis le 26 mars 1991, date de l’aboutissement de la lutte du peuple malien contre le régime du parti unique, notre pays s’est résolument engagé dans la voie de la démocratie.
Aux dires du conférencier Issa Coulibaly, « nous sommes réunis aujourd’hui pour débattre et éclairer le peuple malien sur la révision constitutionnelle qui est en cour et expliquer son mode de fonctionnement ». Selon lui, la première phase ne concerne que le président de la République qui a fait un projet de révision et mis sur la table de l’Assemblée Nationale. Pour le conférencier, « on ne peut prendre un projet de révision constitutionnelle dans un pays en état d’instabilité ». La constitution dit qu’à un certain moment si le pays va mal, il est difficile de réviser la constitution. L’occupation d’une partie du territoire entre dans ce cadre et la constitution ne peut en aucun cas être révisée, souligna Issa Coulibaly.
Pour le Professeur Moussa Doumbia, président de l’APM MALIKO, « la constitution du 25 février 1992, élaborée par la conférence nationale de juillet, août 1991, a été adoptée après un referendum. Pour lui, cette constitution a consacré l’avènement de la démocratie pluraliste dans notre pays. Le professeur dira qu’ en mars 2012, le pays a été confronté à une grave crise politico-sécuritaire ayant conduit à l’occupation de plus de deux tiers de son territoire. Après 25 ans de pratique démocratique, il est de prime abord pertinent de consolider les acquis et d’’adapter les textes aux réalités actuelles », souligna t-il. Il a rappelé que, ce souci a amené les plus hautes autorités du Mali à initier un vaste chantier de relecture des textes actuels dont la constitution de 1992 qui induira des reformes politiques majeurs. Il dira qu’il convient de rappeler que les présidents Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré ont chacun été buté à l’avortement de leur initiative de révision constitutionnelle. Il a fait savoir que, la révision constitutionnelle proposée par le Président Ibrahim Boubacar Keita a été élaborée par un comité d’experts. Cette révision aura une grande incidence sur l’organisation de l’Etat et sur son fonctionnement. Pour conclure il dira qu’il est donc nécessaire que le débat soit ouvert par rapport a cette révision constitutionnelle.
Mariam Mama Diarra