Les dernières semaines de survie du régime de ATT n’ont pas tari de rêves et de prières pour le départ du pouvoir du président tant le ras-le-bol était général : la crise socio-économique et politique ajoutée à l’assassinat crapuleux à Aguelhok de nos soldats sans armes, ont montré que le général ne pouvait plus rien faire de bon pour notre Peuple. C’est ainsi que le jeune capitaine Amadou Haya Sanogo, à la tête d’un groupe de jeunes soldats patriotes a dit à ATT que trop c’est trop !
Mais par inexpérience, Amadou Haya Sanogo s’est prêté aux conseils et sollicitations de celles et de ceux qui n’ont jamais servi les intérêts supérieurs de nos masses laborieuses.
La suite n’a échappé à personne et le 30 avril 2012 restera longtemps dans toutes les mémoires : les mercenaires et leurs guides nationaux ont été foudroyés par Sanogo et ses hommes.
La roue de l’histoire tourne et le temps est galant dira l’autre. La lumière sera faite sur cette agression contre nos soldats par des hommes à la solde de l’impérialisme français et de ses valets africains.
Le procès tant attendu de Sanogo et compagnons aura-t-il lieu et la vérité y sera-t-elle dite ? En tout cas, reporté à deux reprises, il semble qu’il est prévu pour le mois de juin prochain et peut-être cette fois- ci ailleurs qu’à Sikasso, et pourquoi donc ?
Déjà, les valses politiciennes ont repris et les politiciens le chemin de Sélingué. Pourquoi ? Sans être dans le secret des dieux, ce serait pour poser des pions si Sanogo s’y laisse prendre. Certainement aussi pour obtenir du célèbre officier malien le mutisme !
Mais comme on le dit souvent un homme averti en vaut deux. Il doit savoir se prêter sans jamais se donner et surtout il a tout intérêt à ne couvrir personne s’il ne veut pas se sacrifier au courroux des malfrats politiciens. Il ne saurait payer à la place des fauteurs.
Pour ce faire, il doit parler, faire ses déballages et ne protéger personne au tant dans la classe politique dans la société civile et religieuse. C’est dans cela qu’il trouvera tout son salut, tout son honneur et donc aussi celui du peuple pour lequel il est en prison.
Si c’est bien le cas, il est à envisager que le séisme politico-religieux se produira très bientôt dans notre pays. Et c’est bien là que réside l’honneur et la dignité de notre peuple laborieux.