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Religion : Le Mali entame le mois de Ramadan dans la sérénité… : « Les années se suivent mais ne ressemblent pas ».
Publié le mardi 30 mai 2017  |  soloni
Pière
© aBamako.com par A S
Pière pour la paix à la grande mosquée de Bamako
Bamako, 21 Mai 2015, la grande mosquée a abrité la prière pour la paix en présence du Président de la république SEM Ibrahim Boubacar KEITA.
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Cette année, le Ramadan a commencé par une grande pluie qui s’est abattue sur Bamako et périphéries, rendant le premier jour du mois de jeun, beaucoup plus facile que ne pouvait l’imaginer plus d’un. Cette abondante pluie, selon des sages et des analystes est un bon signe et beaucoup d’observateurs indiquent que l’hivernage qui s’annonce sera bonne dans l’ensemble.

En tout cas, depuis le 27 mai 2017, c’est parti pour le long et difficile mois de Ramadan, où l’on se prive de beaucoup de plaisir courant la journée. Notons que durant tout le mois de Ramadan, les fidèles musulmans du Mali à l’instar de ceux du reste du monde entier s’abstiendront de manger et de boire pendant le jour. Il faut souligner que l’observation de ce mois béni est le respect de l’un des cinq piliers de l’islam.
C’est aussi et surtout un mois de solidarité et du pardon. Un long mois parce que se priver d’eau et de nourriture n’est pas chose facile surtout quand le corps est adapté à un certain rythme de nutrition pendant 11 mois.

« Mois béni de Ramadan…que de durs labeurs au quotidien…».
Difficile parce que c’est un mois où les dépenses se multiplient. Les frais de rupture du jeûne sont souvent trop exorbitants pas seulement pour ceux qui ont des revenus moyens mais ils le sont également pour les nantis. Quant aux personnes qui vivent le jour-le-jour, elles sont tenues de se contenter du peu qu’elles disposent.

Attendre le moment du Ramadan et procéder à la hausse des prix des produits de premières nécessités (riz, sucre, lait, huile) pour ne citer que ceux-ci, cela mérite une réflexion sérieuse de la part de ceux qui ont en charge la fixation des prix des produits de premiers besoins.
Les prix des denrées de premières nécessités, au lieu de baisser pendant ce mois béni du Ramadan pour faciliter la vie des populations, au contraire, grimpent au grand désespoir des consommateurs.

Cette année, le mois de Ramadan s’annonçait bien difficile à cause de la grève des gros transporteurs qui ont un temps soit peu secoué la vie économique des populations à l’aube du mois de Ramadan. Mais, le 26 mai dernier, le ministre des Transports, Baber GANON et les transporteurs sont parvenus à un accord, et le communiqué qui a suivi cette convention indique que la grève des gros porteurs est terminée à compter du 27 mai 2017. Espérons que cette convention porte des effets positifs sur les prix des denrées alimentaires qui avaient commencé à flamber comme des termites dans une termitière.

Dans le cas précis de ce mois béni, d’une part les autorités se doivent de mettre tout en œuvre pour permettre une baisse du prix des produits de premières nécessités afin que les maliens puissent jouir du mois de Ramadan. Chaque année, malgré les nombreuses promesses, le constat reste toujours alarmant. Si certains témoignent que le prix du sucre a connu une légère baisse, il n’en est pas pour autant pour les autres produits tels que : la pomme de terre, la viande, l’huile, le riz, etc.

Le mois du Ramadan étant déjà amorcé, il est désormais urgent de revoir les insuffisances constatées en vue d’apporter le plus rapidement possible des corrections. Aider les démunis à faire face aux dépenses du mois de Ramadan afin que chaque musulman puisse s’acquitter de son devoir. D’autre part, les fidèles musulmans opérateurs économiques, commerçants détaillants doivent faire pression sur eux-mêmes afin d’éviter de tomber dans le piège du gain « vite trouvé ». Si le mois de Ramadan est un mois de solidarité cela doit être senti dans les comportements au quotidien de chacun et de tous.

« Un mois de pardon, le Ramadan l’est pour renforcer les actions solidaires…»
Pour ce mois béni de Ramadan, les citoyens doivent faire preuve de civisme de sacrifice sur soi-même en vue de réussir à avoir les bénéfices de ce grand mois. Un constat fait ressortir par contre des faiblesses dans les comportements de certaines personnes où nombre d’entre elles pensent ou du moins font croire qu’elles ont été contraintes de jeûner. Ces personnes, quant on les voit à longueur de journée, elles gardent la mine serrée toutes et sont prêtes à livrer bataille à quiconque qui se permet de les frôler, oubliant certainement que le mois de Ramadan c’est aussi un mois de pardon.

Il y a des fanatiques qui n’hésitent pas à cracher sur leurs prochains sous prétexte qu’ils sont en jeun, et plus souvent ces cas ignobles se passent dans les véhicules de transport commun tel que les SOTRAMA, les lieux de regroupement…etc.
Les crachats par ci, les crachats par là. Ce n’est pas une chose facile à regarder, c’est même nuisible pour la santé. Quel sens notre jeûne aura si notre comportement étant en jeun frustre notre prochain ?

Dans certaines familles, souvent certains fanatiques par souci selon eux, de vouloir bien faire n’hésitent pas à réveiller même ceux qui ne vont pas jeûner. Cela n’est pas recommander par la religion.

Il ne s’agit pas de forcer son prochain à observer le jeûne pour que le but soit atteint. Pour quel but ? En vertu de quoi ? Quelles sont les prescriptions coraniques qui invitent le fidèle à obliger son prochain de jeûner ? L’on observe le jeun pour soi-même, car chacun d’entre-nous répondra de ses faits et actes devant Dieu.

Que Dieu fasse en sorte que nous profitions au maximum de ce mois «béni de Ramadan » et qu’il se révèle à ceux qui le cherchent réellement. Bon mois de ramadan à tous !

Amadingué SAGARA
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