L’ouverture de l’axe Niger-Mali, la répercussion partielle des effets de la hausse des prix fournisseurs sur le prix à la pompe et la mise en place d’un cadre de concertation et de suivi des importations des carburants d’aviation ont été décidés pour sécuriser les approvisionnements. L’Office national des produits pétroliers (ONAP) a tenu hier la 25ème session ordinaire de son conseil d’administration. Les travaux, présidés par Abdoulaye Touré, le secrétaire général du ministère de l’Économie, des Finances et du Budget, se sont déroulés en présence de la directrice nationale de l’Office, Mme Tapo Touga Nadio, et de l’ensemble des administrateurs.
L’ordre du jour de cette session était classique avec l’adoption du procès verbal de la session précédente, le contrôle des tâches, l’examen du projet de budget-programme de l’office pour l’exercice 2013 ainsi que l’examen et l’adoption du budget de l’exercice 2013 et le rapport d’exécution du budget du dépôt de l’ONAP. Les administrateurs ont aussi étudié le rapport d’activités 2012 de
l’office axé sur la gestion de l’approvisionnement, la vérification du respect des mesures de sécurité au niveau des installations pétrolières, le contrôle de qualité, la gestion des fluctuations des prix fournisseurs, la collecte et le traitement des statistiques pétrolières.
L’année 2012 a été marquée par une crise institutionnelle et sécuritaire qui a fortement impacté les activités économiques. A cette crise s’est ajoutée la hausse des prix fournisseurs par rapport à ceux de l’année 2011. Il faut dire que les produits pétroliers jouent un rôle fondamental dans les activités économiques de tout pays et dans la vie quotidienne de chacun. Et la moindre contrariété du secteur
pétrolier se ressent durement pour les pays-non producteurs de pétrole comme le nôtre qui importe chaque année des centaines millions de litres de produits pétroliers pour une facture estimée à plus de 400 milliards Fcfa.
L’approvisionnement correct et ininterrompu du pays étant une priorité pour les autorités, pour réduire la portée de cette crise sur le sous-secteur des hydrocarbures et pour sécuriser l’approvisionnement, des mesures appropriées ont été initiées. Il s’agit de l’ouverture de l’axe Niger-Mali, de la répercussion partielle des effets de la hausse des prix fournisseurs sur le prix à la pompe, de la mise en place d’un cadre de concertation et de suivi des importations des carburants d’aviation, enfin, du renforcement du cadre de concertation existant.
Dans son discours d’ouverture, Abdoulaye Touré a salué l’esprit patriotique des importateurs pétroliers et les efforts fournis pour assurer l’approvisionnement correct du pays, malgré la situation économique difficile que nous connaissons. Il a détaillé le projet de budget de l’office soumis à l’approbation du conseil d’administration, lequel se chiffre en recettes et en dépenses à 1,5 milliard Fcfa contre une dotation corrigée de 500 millions Fcfa en 2012. « Cette augmentation est consécutive d’une part, à la volonté du département en charge de l’Economie de renforcer les capacités de stockage de notre pays et d’autre part, à l’augmentation des ressources propres de l’office. A cet effet, un crédit de 800 millions Fcfa sera mobilisé en 2013 pour doter le dépôt Onap de Sénou de bacs de stockage supplémentaires. Par ailleurs, l’Onap mobilisera 16 millions de Fcfa au titre des crédits de campagnes agricoles financées par l’ex-OSRP », a-t-il développé.
Cette dynamique, ajoutera-t-il, permettra l’amélioration des conditions de travail du personnel et la mise en œuvre des programmes essentiels. Certains programmes dont l’exécution a été différée en
2012, faute de ressources, sont inscrits en priorités dans le budget-programme de cette année. Au nombre de ceux-ci, le contrôle de qualité des produits pétroliers, la réalisation des études nécessaire à l’amélioration du sous-secteur des hydrocarbures et du financement des charges récurrentes notamment les études de faisabilité du dépôt de stockage des produits pétroliers liquides et gazeux de Mopti.
Le coût des activités programmées pour cet exercice du dépôt Onap de Sénou se chiffre en recettes et en dépenses à 428.327.315 Fcfa contre 507.048.836 Fcfa en 2012. Une baisse liée au faible taux de rotation enregistré au dépôt/Onap, suite aux évènements que notre pays a connus en mars 2012 et aux problèmes récurrents du non respect de la règlementation relative aux passages des produits pétroliers par les dépôts d’hydrocarbures.
Un hommage mérité a été rendu aux importateurs nationaux et multinationaux pour les efforts fournis dans l’approvisionnement correct du pays, malgré la crise sans précédent que traverse le pays.