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Editorial :Le fourvoiement !
Publié le mardi 30 mai 2017  |  Le Figaro
Conference
© aBamako.com par Momo
Conference de presse du Mouvement Mali en marche
Bamako, le 18 janvier 2017 le Mouvement Mali en marche a tenu une Conference de presse sur les actions du président de la république Ibrahim Boubacar Keita a l`hotel Faso. Photo: Ammy Baba Cissé
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Les maliens sont meurtris et révoltés par le processus de paix biaisé et qui échappe jusque-là à toutes les parties. Avec des volontés et des intentions différentes, une marginalisation du peuple et de la classe politique en partie, les exceptions rattrapent aujourd’hui les premiers enchantés d’un papier censé stabiliser le pays.
Le nouveau patron de la Minusma récemment a déclaré à Emmanuel Macron que les forces onusiennes ne sont pas au Mali pour lutter contre le terrorisme. Mais l’ivresse est à son comble, les conclusions de la conférence d’entente nationale, ayant recommandé de dialoguer avec Iyad et Kouffa, ne sont pas maitrisées par le commandant en chef d’un pays qu’il dit ‘’musulman’’.

Le fossé est clairement établi entre Ibrahim Boubacar Kéita et le nouvel homme fort de l’Elysée. Lors de la visite de Macron, le chef de l’Etat n’avait déjeuné ni avec les Famas ni avec Barkhane. Les raisons sont entre autres : le manque de confiance extrême des hommes du MOC, la présence de soldats qui avaient refusé d’assurer la relève, la présence des bérets rouges chassés de tout dispositif de sécurité. Ils sont du coup offusqués contre les gardes présidentiels.

IBK, un homme de poigne qui se glorifie de diriger un pays qui fut au moment où d’autres n’étaient pas. C’est un faux orgueil que porte l’homme catastrophe du Mali, un chef qui dit n’avoir pas trouvé un Etat en 2013.
Le pays est en perdition, la rançon à la partition et la gouvernance à la destruction. Au moins 309 soldats sont tombés au front, en dépit de ces pertes d’hommes braves, l’idyllique Président IBK salue des illusoires retombées d’un accord de paix dont se glorifient le régime et ses cadres borgnes. C’est la preuve que le Mali dégringole.

Demain est incertain et le peuple est en boule. Cette colère populaire doit se manifester dans les urnes le jour de la sentence. Plus que jamais, des acteurs modèles sont engagés à stopper l’hémorragie d’une République abimée et morcelée.

ABC

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