Sans Tabou: Présidentielle 2018, Soumi sur les traces d’IBK

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Publié le mardi 30 mai 2017 | Info Matin

© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de Soumaila Cissé
Bamako, le 24 mai 2016 Soumaila Cissé a organisé une Conférence de presse sur l’affaire des 27 milliards de L’UEMOA a la maison de la presse

À quelques mois de la présidentielle 2018, qui avance à grands pas, difficile encore de situer par rapport à futures candidatures. Même le chef de file de l’opposition, Soumi champion, en dépit de ses critiques marquées contre la sortie du président IBK sur Al Jazeera, veut rester derrière la volonté du Bon Dieu. En tout cas, une semaine avant la réponse du président sortant au confrère d’Al Jazeera, Soumaïla n’a pas dit mieux sur Africa 24, s’il n’a pas fait du plagiat.

En marge du Sommet Arabo-islamique, tenu à Riyad en Arabie Saoudite, la semaine dernière, à la question à lui posée sur la Chaîne de télévision Al Jazeera : « Serez-vous candidat à votre succession en juillet 2018 ? », le Président Ibrahim Boubacar KEITA a répondu : « Je suis un croyant, je m’en remettrai à Allah. C’est sa volonté qui sera faite. Je ne suis qu’un simple instrument de sa volonté. Si cela est la volonté d’Allah, je ne m’en soustrairai pas ». Presque une semaine après, jeudi dernier, sur le plateau de la chaîne de télévision Africa 24, le chef de file de l’opposition, Soumaïla CISSE interrogé sur la même question, malgré le manque de clarté reproché au président IBK, reprend les mêmes termes : « Je suis un croyant. C’est le créateur qui a la maîtrise de nos destins ».

Et pourtant, Soumaila CISSE, président de l’URD, et chef de file de l’opposition politique a été très sévère à l’endroit du président de la république estimant qu’il a manqué de courage d’affirmer haut et fort son intention de briguer un second mandat : « la décision de candidature à la présidentielle de 2018 appartient, à lui IBK, à ses amis, à sa famille et à son camp ».
Comme une ironie du sort, Soumi Champion vient de prouver au public qu’il est plus croyant qu’IBK ou qu’il n’a rien à dire aux Maliens mieux que le pouvoir en place malgré ses critiques acerbes contre Koulouba. Histoire de dire que ‘’tout ce que je suis en train de vous dire, c’est pour que vous puissiez me faire confiance en 2018 afin que je goute moi aussi aux délices du pouvoir. Sinon comment comprendre une telle sortie du président de l’URD, plus jeune et plus imaginatif que le président.

Au regard de ses sorties très souvent ratées, l’opposition malienne semble encore beaucoup à apprendre en matière de gouvernance démocratique afin de se poser en vraie alternative pour les Maliens. En effet, s’il est bon de critiquer, de tout remettre en cause parce qu’il s’agit des réalisations du pouvoir en place, il y a aussi lieu de savoir faire des propositions crédibles qui puissent embarquer le public. À défaut, les sorties de l’opposition deviennent des critiques stériles qui au lieu de la servir, concourent à conforter le pouvoir qu’elle veut déstabiliser. Cette dernière sortie de Soumi champion rentre dans le cadre de ces sorties stériles et désavantageuses pour une opposition qui se veut une alternative pour les Maliens face aux ‘’défaillances’’ d’un régime, qui fait pourtant beaucoup pour le bonheur et l’honneur des Maliens. À ce rythme, on comprend facilement que notre opposition est encore immature pour lui confier la destinée des Maliens.

Par Sékou CAMARA

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