Sur le Plateau de « Internationales », le dimanche passé, Dominique De Villepin, l’ancien Premier de France, s’est prononcé sur l’intervention française au Mali en 2013 et ses conséquences, la visite du nouveau président français Macron à Gao. Selon l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, l’intervention militaire française au Mali était « nécessaire ».
« J’aurai souhaité qu’elle soit ponctuelle, limitée », explique l’ancien locataire de Matiggon, tout en regrettant ce qu’il appelle : « le déséquilibre de cette intervention. ». Selon Villepin, l’intervention a été lourde sur le plan militaire. Ce qui aurait dû être, aussi, le cas sur le plan politique et diplomatique.
« C’est ce qui fait défaut au Mali…On ne peut pas donner la primauté aux militaires », soutient-il. Quid du voyage de Macron au Mali ? Selon l’ancien Premier ministre français, cette visite peut permettre de penser que les choses vont être corrigées.
« Il a mis l’accent sur le développement du Mali, il a envoyé un message très fort aux pays voisins du Mali en leur disant attention, il faut jouer un jeu plus actif dans le sens de l’équilibre, il a envoyé un message fort à l’Algérie. Il a souligné la nécessité d’arriver à un accord sur le plan intérieur malien.» Pour l’ancien Premier ministre français, le moins qu’on puisse dire ce que le « gouvernement malien ne fait pas tous les efforts qu’il devrait… »
Dominique De Villepin signale qu’au Mali, on assiste à la reconstruction « de groupes de soutien à l’islam sous l’égide d’un chef peul, Amadoun Kouffa, et d’un chef Touareg Iyad Ag Ghaly. » « Il y a là donc les éléments d’une reprise de tensions au centre du Mali et au Nord du Mali où l’activité djihadiste est aussi forte qu’elle l’était avant l’intervention française », explique De Villepin.