Comme l’évoquions récemment, notre confrère arrêté et détenu pendant 9 jours dans les cachots de la Sécurité d’Etat a été bel et bien torturé. Ce que viennent de dénoncer les associations professionnelles de la presse réunie jeudi dernier au siège de l’Association des éditeurs de la presse privée (Assep).
En attendant une plainte devant des juridictions internationales, les associations professionnelles de la presse viennent de lancer une campagne de dénonciation auprès des organisations nationales et internationales des droits de l’Homme.
Dans une déclaration rendue publique hier, elles font le « constat des traitements cruels, inhumains et dégradants lors de la détention de Boukary Daou dans les locaux de la Sécurité d’Etat où il a été séquestré, cagoulé, dénudé, menotté, enchaîné, assis prostré dans la position du forçat et jeté dans une cellule infestée de moustiques toute la nuit ».
Elles précisent que « le confrère, durant les huit jours de sa détention arbitraire et illégale n’avait qu’un bidon d’eau pour étancher sa soif, qu’il n’avait le droit qu’une fois par jour à aller aux toilettes et devait faire ses besoins dans sa cellule ».
Elles ont condamné « les traitements inhumains, cruels et dégradants que le confrère a subis » et ont décidé de maintenir « les mots d’ordre de rupture avec les institutions et la non couverture de leurs activités tout comme les activités de la Dirpa et de toutes autres structures en charge d’informer les populations sur le front ».
En attendant une plainte auprès des juridictions internationales, elles ont lancé une campagne de dénonciation auprès des organisations nationales et internationales des droits de l’Homme.