Cette grande dame, professeur de son Etat, historienne de surcroit, et ancienne première dame du Mali de 1992 à 2002 ; encore présente en notre mémoire par ses bienfaits à travers sa ‘’Fondation partage’’, et ses livres de haute portée littéraire et même historique, son regard limpide et franc avait disparu des écrans radars des Maliens depuis le départ de son mari Alpha Oumar KONARE de Koulouba, premier président démocratiquement élu du Mali. Donc cela fait presque 15 ans que le peuple qui l’a tant chérie ne l’avait ni attendu, ni vu. Même avec les événements de 2012 jusqu’à la débâcle de Kidal et voir même les négociations de l’Accord d’Alger, à l’abandon du Nord par le pouvoir actuel, à l’occupation du Centre du pays par des djihadistes, à la fermeture de plus de 400 écoles au Nord et au Centre du Mali, cette brave dame n’a pipé un mot de soulagement, au peuple Malien, un mot de réconfort pour les FAMAS, dont l’affaiblissement a commencé sous les deux mandants de son mari. L’occupation des 2/3 du territoire National, le coup d’état du 22 Mars 2012, la présidence intérimaire du Pr DIOUCOUNDA n’ont pas pu réveiller son sentiment patriotique. L’arrivée d’IBK au pouvoir avec ses déboires de corruption liés à l’achat de l’avion présidentiel dont le montant de l’achat n’a jamais pu être connu officiellement, les 56 milliards de surfacturation relatif à l’achat d’équipement ayant entrainé le limogeage de plusieurs ministres de la République, l’affaire de l’engrais frelaté vendu aux paysans Maliens vous a davantage rendu muette, aveugle et sourde.
L’accord d’Alger qui a été l’Accord le plus mauvais depuis les rebellions successives de 1960 à 2014, parce que partageant le pays en deux Etats, à savoir celui du Nord avec 6 régions, sa population évaluée à 500.000 âmes, son drapeau, son hymne, sa justice, son armée et celui du Sud avec 6 régions, sa population évaluée à 16 millions d’âmes, sa justice, son armée, son drapeau, son hymne a été signé sans que le peuple ne vous entende à tel enseigne que les Maliens avaient cru que vous et votre époux n’étiez plus ni au Mali, ni Malien.
Nous avons espéré vous attendre en vain au moment où le tronc du pays était dans la gueule du loup de 2012 à 2017. Et depuis votre réplique aux propos de Sarkozy à Dakar. Il a donc fallu l’arrivée du nouveau président Français Monsieur MACRON et sa visite au Mali pour qu’on vous entende de nouveau après avoir perdu votre voix et celle de votre mari pendant cinq ans. Pensez-vous que vous êtes maliens toujours aux yeux des maliens ? Nous ne le pensons plus car vous préférez désormais retirer les brindilles de l’œil de la France que de celui du Mali. Depuis 2013, nous sommes au sommet de la mal gouvernance et personne ne vous a entendu placer un mot par rapport à la moindre critique ne serait-ce que pour montrer aux Maliens que votre langue vous appartient. L’Algérie a toujours été un pays ami et ennemi à la fois, votre voix en tant que femme de culture était la lumière pour dénoncer cela. Mais rien n’y fut. Avez-vous une leçon à donner à MACRON en termes de gouvernance ? Les conseils que vous voulez donner à MACRON pourraient être plus utiles à la gouvernance actuelle au Mali qu’à celle de la France sous MACRON. Cependant ce qui nous a plu dans votre adresse, c’est le fait d’avoir apprécier MACRON non seulement pour sa marche vers ses troupes à Gao sans le perpétuel tapis rouge du protocole, mais aussi se servir soi-même au restaurant sans le moindre protocole. Et pourtant vous avez une plume, une tête bien faite et une langue pour stigmatiser, tout le tintamarre fait autour des déplacements de notre IBK national au Mali et ailleurs. Vous restez muets devant les attitudes de celui-là même que vous avez soutenu, entrainé et mis le pied à l’étrier de 1994 à 2000. Nous souhaitons donc que la retrouvaille de nouveau de votre langue apporte le bonheur au peuple meurtri et angoissé du Mali.