La salle de réunion de l’ex- Crès, sise sur la colline de Badalabougou, a abrité le jeudi dernier le lancement du nouveau projet intitulé : « projet de promotion de la production d’électricité durable dans les zones rurales du Mali grâce aux hybrides ».
C’était sous la présidence du représentant du ministre de l’Energie et de l’Eau, M. Tizana Coulibaly, qui avait à ses côtés, le Directeur Pays du PNUD/Mali, M. Oumar Tamboura, du Directeur Général de l’AER, M. Souleymane Berthé.
Ce lancement vise à consolider les acquis des phases précédentes de la coopération énergétique entre le Mali et le PNUD. Il est d’une durée de 4 ans qui s’étalent de 2017 à 2020, est financé à 25 millions de dollars repartis comme suit : Etat malien : 500 millions de FCFA ; PNUD : 500 000 $ ; FEM : 1.158.744$.
L’objectif de ce projet consiste à réduire les émissions croissantes de GES grâce à la promotion de mini-réseaux fonctionnant à l’aide d’énergies renouvelables photovoltaïques (PV) dans un système hybride avec les plates-formes multifonctionnelles (PMF) en vue d’assurer l’électrification rurale hors réseaux pour les petits villages dont la population se situe entre 500 et 2000 habitants.
Le Directeur du PNUD a précisé ceci : « nous avons couvert plus de 300 villages 2004-2017. Cet accompagnement s’est poursuivi au cours de ces dernières années par la contribution du PNUD à la réalisation des villages solaires phares de Kléla dans la région de Sikasso, d’Ambidédji dans la région de Kayes et de Kologotomo dans la région de Ségou ainsi que l’installation de divers équipements solaires dans la commune de Son Ali Ber. Dans les jours à venir, avec l’accompagnement du PNUD, les installations de deux centrales solaires de 40kw chacune dont l’une à Soufroulaye dans la région de Mopti et l’autre à Haoussafoulaye dans la région de Gao seront achevées ». Selon lui, ces projets ont eu un impact très positif sur les bénéficiaires et la protection de l’environnement, il s’agit notamment : de la promotion des femmes ; l’amélioration des conditions de vie et aussi la création des activités génératrices de revenus ; la valorisation des ressources naturelles ; la lutte contre la désertification ; la réduction des émissions de gaz à effet de serre, etc. «Nous espérons que la réalisation du présent projet, avec l’accompagnement du PNUD et du Fonds pour l’Environnement Mondial, va renforcer davantage les acquis et faire profiter un nombre plus important de femmes et enfants pour lutter contre la pauvreté et protéger l’environnement », a précisé le Directeur du PNUD.
En prenant la parole, le représentant du Ministère de l’Energie et de l’Eau, a affirmé que le secteur de l’énergie souffre de trois grands maux qui sont : la grande dépendance vis-à-vis des produits pétroliers dont l’importation s’élève à 471 000 tonnes par an ; l’importance excessive de la consommation annuelle du bois énergie estimée à 6 000 000 de tonnes, se traduisant par la destruction de 480 000 hectares de foret et l’émission de 8 304 000 tonnes de gaz carbonique (CO2) dans l’atmosphère ; le niveau faible de valorisation du potentiel national en énergie renouvelable notamment l’hydroélectricité, le solaire, l’éolienne et la biomasse.
« Le projet couvre 15 villages repartis entre les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Sikasso et Mopti. Au regard de l’espoir que le Mali place en ce projet et au soutien manifeste des partenaires techniques et financiers, j’engage la Direction de l’Agence des Energies Renouvelables du Mali (AER-Mali), à tout mettre en œuvre pour son exécution correcte et réitère l’engagement de mon département à l’accompagner sans faille », a-t-il dit.