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Mali: des familles en attente après la suspension des adoptions
Publié le vendredi 22 mars 2013  |  AFP




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PARIS - 81 familles françaises, dont les dossiers avaient été sélectionnés au printemps par le Mali pour adopter un enfant, sont aujourd’hui dans l’attente, après la décision du pays de limiter les adoptions aux seuls ressortissants maliens, informe un collectif de familles.
Sélectionnés en mai dernier parmi environ 700 familles, ces candidats à l’adoption espèrent désormais un relais du gouvernement français pour que leur procédure puisse reprendre et aboutir.
"Nous avons appris en novembre dernier que toutes les procédures étaient stoppées", a expliqué vendredi à l’AFP Laurence Haziza, membre du collectif Enfant adoption Mali, qui regroupe plusieurs familles concernées.
En cause: l’application d’un nouveau code de la famille par le pays, qui
limite les adoptions aux seuls ressortissants maliens.
Outre le désespoir des familles françaises, Laurence Haziza évoque une
situation "dramatique" dans les pouponnières du pays. "Il n’y a plus d’enfants
qui partent à l’étranger donc elles sont surchargées et ne peuvent plus
accepter de bébés abandonnés", dit-elle, sur la foi des "retours des avocats
des familles, sur place". "Les dons étrangers ont aussi beaucoup diminué",
dit-elle.
Les familles françaises souhaitent désormais que les procédures d’adoption
puissent reprendre et aller à leur terme. Elles espèrent à cet effet un relais
diplomatique français. Déjà reçu par Valérie Trierweiler, la compagne de
François Hollande, par François Zimeray, l’ambassadeur des droits de l’Homme
et Thierry Frayssé, ambassadeur chargé de l’adoption internationale, le
collectif dit se sentir "soutenu par le gouvernement".
Interrogé sur la situation, on répond au Quai d’Orsay que "si la guerre n’a
pas eu, pour le moment, selon les différents directeurs des pouponnières et
des institutions de prise en charge, un effet direct sur le nombre d’enfants
abandonnés, l’on constate en revanche une diminution des ressources qui a
obligé certains centres privés à référer les enfants à la pouponnière
publique". Or le soutien financier de l’Etat "a été réduit", ajoute-t-on.
"En matière d’adoption internationale, les États et en particulier les
États d’origine des enfants adoptés, sont souverains et il appartiendrait donc
au Mali de décider de lui-même une éventuelle reprise des adoptions
internationales", ajoute-t-on de même source.
ito/jg/DS

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