PARIS - Le djihadiste français, capturé début mars par l’armée française à l’issue de violents combats dans le nord du Mali puis renvoyé en France, a été mis en examen vendredi et placé en détention provisoire, a-t-on appris de source judiciaire.
L’homme a été mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", a précisé cette source.
Le parquet de Paris, qui a ouvert une information judiciaire pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", avait demandé le placement de ce Franco-Algérien de 37 ans en détention provisoire.
Deux Français sont actuellement écroués en France après avoir été arrêtés en 2012 au Niger et au Mali alors qu’ils tentaient, selon les enquêteurs, de rallier les groupes jihadistes implantés dans le nord Mali.
Le Franco-Algérien mis en examen serait le premier Français capturé au côté des islamistes depuis le début de l’intervention militaire française en janvier.
Il faisait partie de la "demi-dizaine" de jihadistes faits prisonniers à l’issue de combats violents ayant opposé les forces françaises et tchadiennes aux islamistes radicaux dans le massif de l’Adrar des Ifoghas, dans le nord du Mali.
Il avait été livré, selon le procureur de Paris François Molins, le 9 mars aux autorités maliennes qui l’ont renvoyé en France dans le cadre d’une procédure classique d’expulsion.
A son arrivée sur le sol français en début de semaine, le suspect a été pris en charge par la police, qui l’a placé en garde à vue dans les locaux de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) à Levallois (Hauts-de-Seine).
Né en décembre 1975 en Algérie, cet homme s’était installé au début des années 2000 à Bonneville (Haute-Savoie), où il s’était marié en 2005, selon son entourage et une source judiciaire.
Au début des années 2000, il avait en vain déposé deux dossiers de candidature pour devenir adjoint de sécurité (contractuel auxiliaire de la police), selon le ministère de l’Intérieur et la direction départementale de sécurité publique (DDSP) de l’Isère.
Père de trois enfants, l’homme était retourné vivre à Grenoble en septembre, après s’être séparé de son épouse.