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Mali – Révision constitutionnelle: l’Assemblée adopte le projet en attendant un référendum
Publié le dimanche 4 juin 2017  |  sahelien.com
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© aBamako.com par A S
Séance Plénière à l`Assemblée Nationale du Mali
Séance plénière à l`Assemblée Nationale du Mali le 18 Mai 2017 pour l`adoption de la loi sur le statut Général des militaires.
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Les députés maliens ont adopté, ce samedi vers 2h du matin, le nouveau projet de révision constitutionnelle par 111 voix pour, 35 contre et zéro abstention à Bamako.

Première étape franchie dans le processus de révision de la Constitution malienne, vieille de 25 ans. Les élus du pays ont donné leur aval, samedi, malgré une quarantaine d’amendements formulés par l’opposition. Mais au final, c’est bien 111 voix contre 35 qui ont permis au nouveau projet constitutionnel d’être adopté.

Le texte, annoncé par les partis de la majorité comme « ce qu’il faut pour le Mali », prévoit le renforcement des pouvoirs du président de la République, l’intégration de la charte de Kuru Kan Fuga dans le préambule et les réformes institutionnelles prévues par l’accord de paix. Comme la création d’un Sénat dont certains membres seront nommés par le président de la République.

Au Mali, d’anciens partis de la majorité présidentielle et l’opposition ont voté en bloc contre le texte. Ils s’inquiètent notamment de « l’affaiblissement » des pouvoirs du parlement, « l’impunité qui pourrait être accordé au président de la République, le non achèvement du processus de rédaction de la charte pour la paix issue de la Conférence d’entente nationale ou encore la « non effectivité » de l’intégrité du territoire national. Il s’agit ici du cas de la région de Kidal où l’État est encore absent malgré l’installation des autorités intérimaires.

En avril, le syndicat autonome de la magistrature a aussi émis des observations mettant en garde contre le renforcement des pouvoirs du président. Eux dénoncent particulièrement « l’accaparement » de la Cour constitutionnelle par le président de la République qui aura le pouvoir de nommer son président.

En attendant, rendez-vous est donné aux Maliens le 9 juillet prochain pour l’organisation d’un référendum pour faire passer ou bloquer le projet de révision.

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