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Dilapidation des ressources de l’Etat : Des millions dépensés pour l’entretien des leaders des mouvements armés
Publié le lundi 5 juin 2017  |  L’aube
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence de presse de la CMA sur la situation à Kidal
Les membres de la Coordination des Mouvements de l`Azawad (CMA) ont animé une conférence de presse le 18 Octobre 2016, afin de partager avec les journalistes, la situation de Kidal
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Ils sont peu nombreux, les Maliens qui aspirent véritablement à la stabilisation du pays. La crise étant devenue un fonds de commerce pour ceux-là qui sont censés y mettre fin. Dans lot, figurent en première loge les leaders des groupes armés (tout bord confondu). Ceux-ci empocheraient chacun la somme de 2200.000 FCFA par mois. Les seconds couteaux comme Djéry Maïga ont 1.800.000 FCFA. A ces soldes mensuels s’ajoutent des primes.

La crise sécuritaire devient malheureusement un fonds de commerce pour certaines personnes à Bamako et à Kidal. Les véritables perdants restent les pauvres citoyens qui n’ont pas voix aux chapitres.



De bonnes source, nous apprenons que chacun des chefs des mouvements armés signataires de l’accord d’Alger touche un salaire (?) mensuel de 2.200.000 FCFA. Sans compter les primes et perdiems des multiples rencontres auxquelles ils sont associés par le gouvernement. Ainsi en un laps de temps, des leaders des mouvements sont devenus des multimillionnaires.

Arrivent en seconde position les porte-paroles et chefs militaires de ces mouvements armés. Eux, Ils seraient payés à 1.800.000 FCFA. Ils perçoivent également des primes, indiquent nos sources.

Tous émargent sur le budget de l’Etat. Au même moment, les populations, «triment». Loin du calvaire de ces populations, les chefs se la coule douce entre Bamako, Kidal, Alger et Paris, dans des hôtels luxueux, si ce n’est dans des villas somptueuses qu’ils ont bâti dans la capitale.

Aujourd’hui, il est évident que cette crise fait le bonheur des criminels au col blanc, encouragés par un régime qui a étalé à la face du monde toute son incapacité à la résoudre. Aussi, Bamako est constamment mis sous pression par les responsables de la rébellion, qui à coup de chantage, puisent dans les caisses de l’Etat…

IBK espère ainsi se mettre à l’abri et gagner l’estime des mouvements armés, spécifiquement de la CMA. Face à ce mouvement, dont la seule force reste ses talents de chantage, l’actuel pouvoir semble courber l’échine.

Tous les desideratas des rebelles de Kidal sont satisfaits. On se rappelle encore du fameux forum de Kidal, pour laquelle le trésor public avait été soulagé de 400.000.000 FCFA. Une bagatelle qu’une seule famille à Kidal et ses alliés se sont partagés.

Plus de six ans après l’éclatement de la crise et deux ans après la signature de l’accord d’Alger, le pays est encore loin du bout du tunnel. Des attaques à la roquette, embuscades et braquages continuent dans les régions du centre et du Nord.

Les gouverneurs se frottent les mains

La crise ne fait pas que le bonheur des rebelles et comparses, des cadres de l’administration aussi se frottent les mains dans cette histoire.

Pour les gouverneurs de Kidal, Gao, Tombouctou, Menaka et Taoudenit, chaque déplacement à Bamako est une occasion d’avoir de «l’argent cadeau».

En effet, depuis des mois, voire des années, ces gouverneurs (pour se rendre à Bamako) profitent des vols de la Minusma. Mais après, Ils présentent des ordres de mission qui font état du voyage par voie terrestre. Selon notre source, ainsi le gouverneur de Gao a 400.000 FCFA rien que pour le frais de carburant. Les frais de mission du chauffeur ainsi que du garde-corps sont aussi financés. Pauvre Mali !

IBD

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