Bamako a abrité, le jeudi 1er juin 2017, les Premières Assises de Télédermatologie Africaines. Placées sous la haute présidence du ministre de la santé et de l’Hygiène Publique, Dr Samba Sow, ces Assises font ressortir un bilan positif de 175 télédiagnostics réalisés sur une prévision de 150 dans notre pays.
Co-organisées par le Centre National d’Appui à la lutte contre la Maladie (CNAM), la Faculté de Médecine et d'Odontostomatologie de Bamako et la Fondation Pierre Fabre, ces Premières Assises de Télédermatologie Africaines, ont pour objectifs de contribuer à l’amélioration de la prise en charge des maladies de peau en Afrique et de renforcer les compétences des centres communautaires des régions. C’était l’occasion pour la Fondation Pierre Fabre de lancer officiellement un appel à projets pour identifier et soutenir les structures souhaitant mettre en œuvre l’utilisation des TIC pour l’amélioration du diagnostic et de la prise en charge des maladies en Afrique.
Selon des sources sanitaires, les maladies de peau sont l'un des principaux motifs de consultation dans les centres de santé périphériques, qui manquent de personnels formés. La faible couverture dermatologique de nos pays (au Mali en 2013 on comptait 15 dermatologues pour 15 millions d'habitants) limite l'accès aux soins dermatologiques spécialisés. C'est pourquoi le CNAM, avec le soutien de la Fondation Pierre Fabre, amis en place sous la direction du Pr Ousmane Faye un programme pilote de télédermatologie, baptisé « TELEDERMALI», dans les régions de Koulikoro, Sikasso et Mopti. Le but de ce programme était d'améliorer la santé cutanée de ces populations et de mesurer l'efficacité d'un diagnostic à distance, grâce aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. Selon les acteurs, cette phase pilote de 18 mois a donné des résultats très encourageants. « Le premier bilan est très positif. Alors que nous avions prévu de réaliser 150 télédiagnostics, nous avons mené 175. Ensuite, les patients ont tous accepté la procédure, et les diagnostics ont été rapides, sous 24 heures voire moins. Mais nous avons aussi constaté un autre bénéfice, cette pratique a permis de former les agents sur les 175 cas étudiés », a présenté Pr Faye qui ajoutera que leur attente est de répliquer cette expérience dans toutes les régions du Mali. « Idéalement, nous souhaiterions former plus de 2000 agents », a t-il précisé.
Notons que la rencontre a enregistré la présence du maire de la Commune III, de l'ambassadrice de France au Mali, Béatrice Garrette, de la Directrice Générale de la Fondation Pierre Fabre et le Directeur par intérim du CNAM.
DIAKITE