PolitiqueMouvement « Ir – Ganda » : Mohamed El Moctar, de Choguel Kokalla Maïga et de plusieurs membres de la communauté de culture Songhoï en mouvement IR-ganda.
Le président des communautés de culture Songhoï en mouvement « IR GANDA », Ousmane Issoufi Maïga, ancien premier ministre a animé une conférence de presse, le samedi 03 juin 2017 à la Maison de la presse. C’était pour informer l’opinion nationale et internationale sur les tenants et aboutissants des assises qui se sont tenues à Gao les 19, 20 et 21 mai 2017. C’était en présence du ministre de la réconciliation nationale Mohamed El Moctar, de Choguel Kokalla Maïga et de plusieurs membres de la communauté de culture Songhoï en mouvement IR-ganda.
Le président des communautés de culture Songhoï en mouvement – IR Ganda, Ousmane Issoufi Maïga de préciser que « c’est un mouvement pacifique, créé pour sauvegarder notre culture et assurer l’intégrité territoriale du Mali , la sécurité dans les régions du Nord, l’unité nationale et la cohésion nationale. Ce mouvement n’est pas un mouvement armé parce qu’il est représenté par l’écrasante majorité des populations qui constituent de 83% ».
Il a rappelé qu’en janvier 2012, le Mali a été confronté à une crise sociale, institutionnelle et sécuritaire sans précédent qui l’a ébranlée dans ses fondements mêmes. Face à la presse, le respecté ancien premier ministre a lu la déclaration des cadres des communautés de culture Songhoï datée du 14 mai 2016, « nous, cadres, des communautés de culture Songhoï, tenant compte des conséquences des incertitudes géopolitique et géostratégique et face aux menaces permanentes et programmées contre l’existence même de notre terroir et de nos populations, décidons de défendre notre patrimoine historique, nos intérêts moraux, socio-culturels et économiques, de jouer notre partition dans un Mali unique, laïc, républicain et démocratique , de mettre en place, une instance dédiée à la mise en œuvre des solutions répondant aux attentes et aspirations profondes de nos communautés ». Ousmane Issoufi Maiga d’indiquer à la presse que « la communauté telle que employée ici, n’est pas synonyme de communautarisme, d’enfermement sur soi, de rejet des autres et d’accaparement de tout pour soi. Le nom communautés de culture Songhoï en mouvement : IR GANDA , a été plébiscité lors de l’organisation des assises qui se sont tenues dans la ville historique et chargée de symboles Gao, les 19, 20 et 21 mai 2107 ». Durant ces trois jours a fait savoir le conférencier, la mobilisation a été comme une marée humaine et fut des grands jours à Gao. Plus de 6000 participants venus de tout le pays et de la Diaspora ont répondu à l’appel.
Des recommandations pertinentes ont marqué cette importante rencontre tenue dans la cité des Askias. On retiendra entre autres : « le rejet catégorique et systématique de l’appartenance des régions de Tombouctou, Gao, Mopti, Ménaka, Kidal et Taoudéni dans l’espace géographique dit Azawad, l’arrêt immédiat du rançonnement des populations civiles des régions du Nord par les groupes armés , le désarmement de tous les groupes armés dont les milices et l’organisation de la défense civile, le renforcement de la lutte contre la prolifération des armes légères et des armes de guerre. Il a aussi été question du rétablissement de l’autorité de l’État et le retour sans délai de l’administration et des services sociaux de base dans l’ensemble des cercles des régions du Nord, du redéploiement sans délai des forces armées et de sécurité dans toutes les régions du nord, du désenclavement des régions du nord, notamment la restauration urgente de la route Sévaré – Gao, l’élaboration d’une charte pour une paix durable et le vivre ensemble entre les communautés de culture Songhoï, Tamasheq, arabes vivant sur le même terroir ».
Daouda Diankoumba