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Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, notable de Goundam, à propos de la rencontre « Que chacun compte sur l’autre, pour réussir le défi de la sécurité et du développement »
Publié le lundi 5 juin 2017  |  Le Pouce
Réunion
© aBamako.com par A.S
Réunion du comité de suivi sur l’accord de paix
Bamako, le 21 juillet 2015 le comité de suivi sur l’accord de paix a tenu sa 3e réunion au CICB.
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Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, en sa qualité de vice président du conseil supérieur des Kal Razack chérifienne de Goundam dans la région de Tombouctou et de notable, ce cadre a participé à l’organisation de cette rencontre intercommunautaire. Il a la double casquette d’être secrétaire général des mouvements signataires de l’accord de paix et de la réconciliation notamment la CPA qui a été invitée à cette rencontre notamment pour les aspects sécuritaires et qu’ils ont assumé avec les autres mouvements pendant toute la durée de la rencontre.
Le Pouce : Quelle lecture faites-vous au sortir de cette rencontre initiée par les filles et les fils de Goundam ?
Mohamed Ousmane: « Je crois que cette rencontre pose déjà les jalons d’un langage ouvert, serein et d’un dialogue entres les différentes composantes de la société de Goundam. C’est une première qui pose déjà les jalons d’un dialogue fraternel tel que nous le voulons en tout cas, pour ressouder le tissu qui à été mis à rude épreuve durant ces dernières années. Nous pensons que les perspectives dégagées par cette rencontre va avoir l’adhésion de maximum de communauté notamment la vulgarisation de ses résultats et pourquoi pas la tenue d’autres foras. Il faut que les gens acceptent de se parler. On a besoin de se parler et de prendre des décisions ensemble ».
Le Pouce : Croyez-vous à l’applicabilité de l’accord ?
Mohamed Ousmane : « C’est une œuvre humaine à laquelle nous y croyons bien que l’œuvre humaine ne soit jamais parfaite. L’accord a connu beaucoup de difficultés pour la plupart inhérent au comportement des hommes. Souvent, c’est des petits détails inutiles qui ne sont même pas l’intérêt de la population qui nous bloquent. On arrive à les passer en payant les lourds tributs en perdant beaucoup de temps. Et le temps, on n’en a pas assez aujourd’hui mais les choses avancent et nous y croyons vraiment à cet accord. L’accord avance, la période intérimaire est terminée. Et il est fort possible qu’elle soit encore poussée au moins un semestre pour pouvoir mettre en place des instruments majeurs de cet accord ».
Le Pouce : Qu’est ce qui est derrière cette demande d’érection du cercle de Goundam, en régions des grands lacs ?
Mohamed Ousmane : « L’érection de Goundam en région date de longtemps. Tout le monde se pose la question du pourquoi des zones moins importantes économiquement, politiquement , socialement et même sur le plan des ressources énergétiques, minières sont érigées en région et non pas Goundam ? Aujourd’hui, il y a une prise de conscience au niveau des fils de Goundam qui, apparemment en ce moment sont parvenus à relever le défi de parler d’un seul langage et de trouver la nécessité de d’ériger Goundam en région. Beaucoup veulent que cela soit la région des grands lacs car c’est dix lacs du cercle de Goundam constituent un grand patrimoine, sur lequel il faut mettre un accent. La meilleure façon de mettre un accent sur ce patrimoine c’est de lui donner le nom de la région ».
Le Pouce : Au sortir de cet exercice de restitution, avez-vous un appel ?
Mohamed Ousmane: « Que l’ensemble de nos communautés s’engagent à mutualiser les efforts, à renforcer le dialogue, les échanges pour se rencontrer et discuter et surtout communiquer par rapport au problème de nos cercles. Il s’agira d’envisager ensemble des solutions et que chacun apporte sa modeste contribution. Que personne ne pense à lui seule. Que chacun compte sur l’autre, c’est-à cette condition que l’on peut réussir le défi de la sécurité et du développement ».
Entretien réalisé par Tiémoko Traoré
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