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Gao: les populations demandent le départ du gouverneur
Publié le lundi 5 juin 2017  |  Le Procès Verbal
Marche
© aBamako.com par A S
Marche du collectif des ligues et clubs majoritaires
Bamako, le 25 avril 2017 Le collectif des ligues et clubs majoritaires a organisé une marche en vue de soutenir la décision de dissolution de la femafoot par le gouvernement.
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Samedi 3 juin 2017, suite à des concertations, les associations et autres organisations civiles de Gao ont demandé le départ du gouverneur de la région, Seydou Traoré. Elles préviennent que si l’intéressé est encore en ville à la date du lundi 12 juin 2017, elles empêcheront toute administration d’ouvrir ses portes à Gao. Ce message a été diffusé sur les toutes les radios locales. Il a fait l’objet d’une lettre envoyée au ministre de l’Administration territoriale (voir fac-similé).

Raisons d’une colère

Pourquoi le gouverneur n’a-t-il plus droit de cité à Gao ? Selon nos sources, la semaine dernière, les ressortissants de Gao résidant à Bamako ont organisé une conférence pour échanger sur la crise du nord. Le gouverneur a refusé de leur prêter la salle de conférences du gouvernorat. Il a aussi refusé de leur donner des gendarmes et policiers pour sécuriser la rencontre, laquelle a finalement été sécurisée par des milices armées.

Pour ne rien arranger, Seydou Traoré ne fait montre d’aucun talent diplomatique envers ses administrés. Les jeunes de Gao se souviennent de propos blessants que leur a récemment adressés le haut administrateur. Lorsqu’ils se sont plaints de la pénurie d’eau potable dans la ville. « Au lieu de vous plaindre de pénurie, allez au fleuve ! », leur a lancé le gouverneur Seydou Traoré.

Sans l’accuser personnellement, les populations ont demandé sa tête après le massacre, courant 2015, de manifestants aux mains nues par les casques bleus de la MINUSMA. Dépêchée sur place après ce drame sanglant, la délégation ministérielle avait effectivement promis le départ du chef de la police et du gouverneur. Promesse jamais tenue.

Enfin, le chef de l’exécutif régional fait les frais du manque de certains produits de grande consommation comme le ciment. Des denrées dont l’importation du Niger voisin est, depuis quelque temps, bloqué par les autorités régionales de Gao.

Abdoulaye Guindo

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