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Sommet de la CEDEAO : Beaucoup d’acquis et a la croisée d’évolutions majeures
Publié le lundi 5 juin 2017  |  L’Essor
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© Autre presse par DR
51 ième Sommet ordinaire de la CEDEAO.
Dimanche 04 juin 2017, à Monrovia (Libéria), Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement du 51 ième Sommet ordinaire de la CEDEAO.
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Au fil des années, l’organisation sous-régionale est devenue très attractive au point de susciter des offres d’adhésion de certains pays africains éloignés
Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a pris part hier dimanche, à la 51è session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) à Monrovia au Libéria. Pour l’occasion, les chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale, dont la présidence tournante est assurée par Mme Ellen Johnson Sirleaf du Libéria, étaient presque au complet à l’exception notable des présidents béninois Patrice Talon, nigérian Mahamadou Buhari et nigérien Mahamadou Issoufou.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou était l’invité de marque de cette 51è session de la CEDEAO. Pour la circonstance, la sécurité israélienne a apporté une touche particulière en matière de sécurité. Tous les accès du site du sommet étaient minutieusement vérifiés et scrupuleusement contrôlés. Faisant le point des discussions de ce sommet à Monrovia, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, a précisé que le précédent sommet avait assigné des tâches comme la révision institutionnelle de l’organisation pour l’adapter au contexte nouveau et pour l’adoption du portefeuille des projets qui doit l’emporter sur la gestion de l’administration, son fonctionnement.
Il a bien entendu évoqué le dossier de la lutte contre le terrorisme que les chefs d’Etat et de gouvernement vont aborder au cours de cette rencontre en raison de la recrudescence et de la persistance des attaques terroristes, dont certains pays de la sous-région sont victimes, y compris bien sûr le Mali. La CEDEAO, a relevé le président Keïta, est devenue au fil des années attractive pour susciter des offres d’adhésion de certains pays africains éloignés, dont le Maghreb, en l’occurrence la demande du Maroc, (le roi Mohamed VI n’a finalement plus effectué le déplacement de Monrovia en raison de l’invitation faite à Israël pour prendre part à ce sommet), de la Tunisie, et même de Sao Tomé et Principe.
La Mauritanie qui était membre au départ de la création de l’organisation, il y a 42 ans, frappe aujourd’hui à la porte pour adhérer en tant que partenaire, a noté le chef de l’Etat. Pendant des années, la CEDEAO a contribué à résoudre des crises, dont, a rappelé le chef de l’Etat, le cas du Mali en 2012, où, elle a intervenu pour favoriser le rétablissement de l’ordre constitutionnel.
Elle œuvre beaucoup dans le domaine de l’intégration des Etats membres à travers la libre circulation des biens et des personnes. Concernant l’invitation spéciale faite à Israël pour prendre part à ce sommet, le chef de l’Etat ne voit aucun inconvénient à nouer le dialogue avec ce pays, dont les pays africains et membres de la CEDEAO ont tous à apprendre et cela dans plusieurs domaines de coopération (agriculture, sécurité et technologies etc).
Dans le cas du Mali, a précisé le président Ibrahim Boubacar Keïta, notre soutien à la cause palestinienne reste et demeure indéfectible. Ce qui n’empêche que le Mali puisse discuter de coopération avec tous les pays du monde pourvu que les principes auxquels nous tenons soient respectés. Israël est un pays qui dispose d’atouts appréciables, a confié le chef de l’Etat qui a rappelé les progrès technologies et agricoles de l’Etat hébreu qui a réussi à reverdir son désert du Négueb grâce aux inventions technologies prometteuses.
Or, l’agriculture demeure une des priorités de l’organisation sous-régionale. « Nous sommes prêts à coopérer avec tout ce qui peut contribuer à améliorer les performances de l’agriculture malienne », a ajouté le président de la République. Dans le domaine des TIC, le chef de l’Etat a rappelé que notre pays est membre fondateur de Smart Africa, dont le siège est basé à Kigali au Rwanda, sous le leadership du président Paul Kagamé.
Cette organisation est chargée de faire la promotion des TIC afin que les pays africains soient au rendez-vous du siècle avec les avancées technologies majeures. Cette performance leur permettra de franchir rapidement le fossé technologique qui les sépare du reste du monde moderne (villes connectées avec la promotion des services de base).
Par ailleurs, le président de la République s’est félicité de la prochaine visite de Federica Mogherini, la haute représentante et vice-présidente de l’Union européenne, au sommet de la CEDEAO. Celle-ci se rend d’ailleurs au Mali (en principe depuis hier) pour un séjour de 24 heures, dans le cadre de la coopération Mali-UE. Federica Mogherini compte s’entretenir des problèmes de migration avec les autorités.
Mais, a précisé le président de la République, cela se fera « dans le respect de la dignité humaine». De son côté, l’envoyée de l’Union européenne a réaffirmé le soutien et la volonté de l’Europe d’accompagner le Mali dans la formation de ses forces armées et à s’investir pour faire barrage aux entreprises terroristes qui endeuillent nos différents espaces (Europe, Afrique, Etats-Unis et Asie).
Evoquant les nouveaux projets de la CEDEAO qu’il a qualifiés d’intégrateurs, le président Ibrahim Boubacar Keïta s’est réjoui de la signature du traité d’autoroute Dakar-Abidjan sur 2398 kilomètres de longueur qui va renforcer la desserte sous-régionale avec des ramifications qui pourront faire profiter d’autres pays de l’hinterland comme le nôtre.
La signature du pacte énergétique entre la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Libéria et la Sierra Léone rentre aussi dans le cadre des projets intégrateurs et bénéfiques pour les Etats membres. Le président Ibrahim Boubacar Kéita s’est enfin réjoui de la tenue de ce sommet qui va décider de l’examen de la candidature du Maroc et des autres pays, ainsi que de la succession de la présidente du Libéria à la tête de l’organisation sous-régionale.
Envoyé spécial
Moriba COULIBALY
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