Au Mali chaque régime a ses opérateurs économiques. Celui d’un bidasse du régime ATT était .S.S. A peine le régime chuté ses déboires ont commencé. Le transitaire promoteur d’une très belle mosquée dans sa résidence passerait de mauvais moments avec le service des Douanes maliennes.
Recrutement: «Ma famille d’abord» impose une liste de 400 jeunes au directeur général de la gendarmerie nationale
A la direction générale de la gendarmerie nationale, rien ne va plus entre le directeur et un membre très influent de «Ma famille d’abord». Ce dernier, qui détient les pouvoirs réels du pays, ne recule devant rien pour parvenir à ses fins. Après avoir mis l’économie malienne sous ses ailes, il lorgne du côté des forces de défense et de sécurité qui reste le seul secteur pourvoyeur d’emplois.
Le représentant légal et légitime de «Ma famille d’abord» aurait envoyé une liste de 400 personnes à recruter dans la gendarmerie. L’arrivée de cette liste à provoqué l’ire à la direction générale de la gendarmerie nationale. Et malgré la fin du recrutement, l’homme fort du régime insiste à ce que sa liste soit retenue. Si on prend en compte cette liste parallèle, les fils des pauvres feront les frais et ils n’auront que leurs yeux pour pleurer.
Le nouveau ministre malien de la Défense, Tiéna Coulibaly, a été nommé en avril dernier. Pour changer les choses, bâtir une armée nouvelle, il a engagé des consultations, des séances de travail. La semaine dernière, il a fait des déclarations fracassantes devant les députés, et ce mardi 29 mai, il poursuit ses rencontres pour sortir l’armée malienne du creux de la vague.
Nouveau ministre, nouveau style. Tiéna Coulibaly n’aime pas la langue de bois. Devant les députés, il a très rapidement mis les pieds dans le plat. Le principal problème de l’armée malienne se situe au niveau du recrutement, a-t-il asséné.
Il donne des détails : lors des recrutements, des ministres, des députés, des officiers se présentent avec des listes parallèles et exigent que leurs protégés soient recrutés sans concours. Résultat, sur le terrain, ces soldats «pistonnés» ont peur de l’ennemi. Ils ne sont pas dans l’armée pour combattre, mais pour recevoir un salaire mensuel.
Ministre de la Défense depuis quelques semaines seulement, Tiéna Coulibaly est décidé à changer les choses. Seuls les plus méritants porteront le treillis, et il demande plus de rigueur sur le plan de la discipline. L’équipe du ministre malien de la Défense met également un accent particulier sur la formation.
L’aide étrangère sera toujours appréciée, mais il faudra de plus en plus tenir compte des réalités locales. Fournir de véritables moyens de combat aux militaires maliens est un autre objectif du ministre. Une loi de programmation militaire a été déjà adoptée par le Parlement.