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Présidentielle 2018 : Macron invite IBK à ne pas se présenter comme l’a fait son ami Hollande
Publié le lundi 5 juin 2017  |  L’Inter de Bamako
Arrivée
© AFP par CHRISTOPHE PETIT TESSON
Arrivée du Président Français, Emmanuel Macron à Gao
Le Président de la République Française, Emmanuel Macron est arrivé à Gao le 19 Mai 2017 pour une visite à la force Barkhane.
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Le président français, Emmanuel Macron, en visite au Mali, ne s’est pas contenté de rencontrer la force Barkhane basée à Gao dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Il aurait dit de vive voix au président malien de se retirer de la compétition électorale de 2018 au cours de laquelle les Maliens choisiront un nouveau président qui incarnerait le renouvellement de la classe politique.

Surpris et fâché par cette annonce du nouveau président français, considéré comme l’homme de la rupture avec la vieille garde prétorienne de politiciens d’un âge avancé, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) n’a pas tardé à réagir aux propos de son homologue français.



Une semaine après la rencontre avec Macron à Gao, le président IBK, en déplacement en Arabie Saoudite, où il a participé au sommet contre le terrorisme, ne s’est pas privé pour accorder une interview à la chaîne qatarie El Jazeera. Il déclare ainsi sur cette chaîne à propos de sa candidature à la présidentielle de 2018 : «En tant que croyant, je m’en remettrai à Allah. Je ne suis que l’humble instrument de sa volonté».

C’était la première fois que IBK s’exprimait sur sa candidature en 2018. Ce n’était pas de gaîté de cœur de se prêter aux questions de nos confrères de El Jazeera par rapport à sa candidature. Il répondait ainsi à l’annonce surprise de Marcon de ne pas se porter candidat à l’élection présidentielle de 2018 comme son ami, François Hollande, l’a fait en France.

Avec cette déclaration du président français, IBK a certainement compris que sa page est tournée à l’Elysée et dans une moindre mesure à Paris.

Depuis que Emmanuel Macron a soufflé ce petit mot à l’oreille du président IBK, les choses se compliquent pour lui dans la capitale française et surtout dans le milieu politique. L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, Dominique De Villepin, s’est mêlé de la danse dans l’émission «Internationales» sur le plateau de TV5 et sur les antennes de RFI.

Il déclare : «Le régime de IBK manque de vision et de stratégie dans la lutte contre le terrorisme». Cette déclaration est un désaveu pour IBK à quelques mois de la présidentielle de 2018.

Un autre fait de taille : l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, candidat malheureux à la présidentielle de 2013, est l’invité de la Fondation Prospective et Innovation à Paris, dirigée par Jean-Pierre Raffarin, un autre ancien Premier ministre de Jacques Chirac. Ils ont conjointement animé une conférence dont le thème portait sur la lutte contre le terrorisme.

Ce clin d’œil de la classe politique française à d’autres hommes politiques maliens semble seller le sort du président IBK à quelques mois de l’échéance de 2018. IBK doit comprendre que sa page est désormais tournée avec le départ de son ami François Hollande de l’Elysée et le soutien qu’il attend de ses amis de l’internationale socialiste ne viendra jamais dans la mesure où le Parti socialiste était déjà en lambeaux bien avant l’arrivée de Emmanuel Macron au pouvoir.

Privé de ce soutien de taille, IBK se retourne vers son peuple en lançant des travaux de grande envergure à travers le pays. Il n’est pas évident que son bilan à la tête de l’Etat fera basculer les choses en sa faveur d’ici 2018.

Yoro SOW
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