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Etude : Les maliens méconnaissent la mission de l’UE et se divisent sur barkhane
Publié le mardi 6 juin 2017  |  confident
Arrivée
© AFP par STEPHANE DE SAKUTIN
Arrivée du Président de la France à Gao en marche du 27è Sommet Afrique France
Arrivée du Président de la République Française, François Hollande à Gao le Vendredi 13 Janvier 2017 en marche du 27è Sommet Afrique France qui se tient à Bamako.
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Dans une étude intitulée Mali-Mètre « Que pensent les Maliens ?» menée par la Fondation Friedrich Ebert au Mali, les Maliens se sont exprimés sur différents sujets dont la présence et le rôle des forces étrangères dans le pays. Si leur apprécient divergent sur la force française Barkhane, ils semblent méconnaître l’EUTM la mission de formation de l’Union européenne. Timbuktu Institute (Dakar) qui consacre un dossier à l’analyse de cette étude revient sur ces quelques données concernant la présence militaire avec ces chiffres très parlants :

Niveau de satisfaction de BARKHANE : Près de la moitié des citoyen(ne)s (48,6%) estiment être satisfaits du travail de BARKHANE au Mali (13,2% très satisfaits et 35,6% plutôt satisfaits) contre 36% (16,6% de plutôt satisfaits et 19,8% de très insatisfaits) qui pensent le contraire.



Dans la plupart des localités comme Koulikoro (66,9%), Mopti (76%), Tombouctou (67,7%), Gao (87,7%), Ménaka (84,8%), Taoudénit (61,2%), la majorité de la population estime être satisfaite du travail accompli par BARKHANE au Mali. A l’opposé, dans les villes de Kayes (67,6%), Kidal (72%), Bamako (52,6%), les enquêté(e)s sont insatisfaits de BARKHANE au Mali.

Appréciation de la durée de BARKHANE au Mali : 34% des citoyen(ne)s estiment que les forces armées françaises devraient rester « moins d’un an » au Mali ; ils sont 22% à penser qu’elle pourrait encore rester entre « un et trois ans ». Pour 6% d’entre eux, BARKHANE pourrait faire plus de 15 ans au Mali.

Par localité, la formation par l’EUTM est méconnue par la majorité des populations dans les régions nord du pays : Ménaka (92,4%) ; Taoudénit (89,8%) ; Kidal (70%) ; Tombouctou (60,6%) et Gao (60,2%). C’est dans les localités de Koulikoro (65,9%), Ségou (63,1%), Sikasso (57,9%) et Kayes (55,1%) que la mission de formation de l’EUTM semble mieux connue.

A travers l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique (ORCRA), Timbuktu Institute-African Center for Peace Studies a déjà mené plusieurs études de perceptions du phénomène terroriste dans le Sahel et s’apprête à publier prochainement un rapport à propos des zones frontalières du Sénégal et de la Mauritanie. Cette démarche vise à accompagner les stratégies de prévention qui restent privilégiées dans les actions de l’Institut.

Source: Timbuktu Institute

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