A défaut d’être précipités dans une privatisation quasi imparable, les Aéroports du Mali ne sont pas à l’abri d’un dépôt de bilan. De sources bien introduites, en tout cas, ce joyau – qui a amorcé une inexorable descente aux enfers avec le putsch de 2012 – affiche un cumul de déficits jusqu’à concurrence de 3 milliards relevés par ses commissaires aux compte. De même source, l’ancienne équipe dirigeante, sous la houlette du Dg limogé M. Dembelé, n’a pas encore justifié des manquants que les cadres de la boite imputent unanimement à une gestion caractérisée par une exploitation très peu optimale des ressources, un manque criard de vision et d’initiative, bref, une gabegie financière et administrative indescriptible. Après avoir longtemps espéré un changement de direction pour inverser la tendance, le bouleversement tant attendu est finalement survenu avec un legs assez lourd pour les résoudre à admettre que la solution pourrait résider dans la privatisation. Un schéma longtemps mijoté et auquel le personnel a jusqu’ici résisté et est demeuré longtemps rétif.