ATT, le plus SDF des anciens chefs d’Etat
Le séjour de l’ancien président exilé à Dakar se prolonge et bien malin qui pourra en donner une explication plausible. Et pour cause, ce qui passait pour un obstacle majeur avait été levé depuis le rejet par l’Assemblée nationale de la procédure de haute trahison initiée à l’encontre d’ATT par le Gouvernement. Le locataire expulsé de Koulouba continue néanmoins de se faire désirer au bercail et il semble que l’attitude du président actuel, son successeur, n’est pas non plus en train de diligenter son retour. Ce dernier s’est en effet subitement amouraché pour la résidence apprêtée à coups de centaines de millions pour accueillir l’exilé. Et, de source bien introduite, IBK lui a même notifié qu’il ne pourra plus disposer de la résidence en question, qui a été transformé en lieu d’audience. Il nous revient de même source qu’ ATT va devoir se suffire de son propre domicile sis à ACI, le même où il a trouvé refuge après le putsch. Comme on le voit, l’histoire a des similitudes avec celle de l’ancien président Dioncounda Traoré dont la résidence a été retirée sans ménagement par le même IBK, c’est-à-dire sans même un acte abrogeant celui qui le lui attribue.
Tatam Ly au centre d’une tragédie politique Candidat ou pas candidat ? Le suspense autour des ambitions présidentielles de l’ancien PM s’épaissit et s’entretient à mesure que d’autres clarifient les leurs. En effet, à la différence du président sortant, IBK, qui a levé un grand coin du voile sur ses intentions, son ancien chef du Gouvernement aura opté pour sa part pour un flou peu artistique. Ses ambitions politiques n’ont d’autres indices visibles que les agitations de supposés lieutenants qui s’adonnent à des activités en leur propre nom, quoiqu’il arrive parfois que la présence de certaines personnalités en disent long sur l’origine des ficelles. C’était le cas par exemple à Dakar avec la présence intrigante de l’épouse de Tatam Ly parmi la centaine de Maliens drainée au Sénégal dans le cadre des embryons d’un mouvement politique attribué à l’ex-Pdg de la Cmdt Modibo Koné. Un trompe-l’œil pour beaucoup d’observateurs convaincus que la main de l’ancien chef du Gouvernement était tapie derrière l’initiative. Mais à certains proches et autres nombreux curieux, l’intéressé continue pourtant de jurer la main sur le cœur qu’il n’est pas candidat, tandis que ses plus intimes jurent de leur côté sur le contraire en mettant le doigt au feu.