Les pays membres du G5 Sahel sont réunis depuis ce lundi pour évoquer la création de la force armée conjointe chargée de la sécurité des frontières communes des pays membres du G5 Sahel. La mise en place de cette force qui devra mobiliser une enveloppe de 50 millions d’euros. La cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Fédérica Mogherini, en visite à Bamako a annoncé son adhésion au projet.
La sécurité des frontières communes des pays membres du G5 Sahel : le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad reste une priorité. Cette 3ème rencontre ministérielle du G5 a permis de confirmer que l'UE se tient prête à soutenir davantage les projets concrets initiés par les pays du G5 Sahel afin de renforcer leur coopération, tels que l'éradication de la pauvreté, l'emploi des jeunes et la lutte contre le terrorisme.
50 millions d’euros de l’UE pour appuyer la force conjointe dans ses missions
Dans un communiqué le bureau de l'UE à Bamako indique qu'un soutien de financement de l'ordre de 50 millions d'euros a été déjà sollicité auprès de l'UE pour la concrétisation de ce projet des forces conjointes du G5 Sahel devant combattre les groupes jihadistes. Le plan de création de la force prévoit un effectif de 5.000 militaires, policiers et civils.
Federica Mogherini, cheffe de la diplomatie européenne
« Problématique du financement »
Certains analystes estiment que la collaboration des pays voisins dans la lutte contre le terrorisme est « une bonne chose ». Selon eux, la problématique de l’opérationnalisation de la force sous-régionale reste le financement. « En finançant ce projet, l’Union Européenne risque de nous dicter la conduite à tenir », selon ces analystes.
Bréïma Ely Dicko, Analyste Sociologue