Depuis un certain temps, l’immense forêt de Ouagadou est devenue le sanctuaire de la horde de barbares sans foi ni loi obéissant aux lois du sanguinaire de Tin Esako, Iyad Ag Ghali. Ces énergumènes ont coupé la tranquillité aux paisibles populations de Diabaly et Nampala et transformé le court tronçon boiseux d’une soixantaine de kilomètres en un couloir de la mort pour les convois de ravitaillement des Forces Armées Maliennes (FAMa). Ainsi, isolés au milieu des bois touffus, ils sont régulièrement pris pour cibles par la horde de barbares qualifiés par la presse internationale de djihadistes.
La dernière attaque qui date de seulement le mercredi dernier a fait trois morts et de nombreux blessés. Même si cette fois, les hommes du Général Didier Dakouo ont tué deux des assaillants, force est de reconnaître que cette situation n’a que trop duré sous le nez et la barbe des Nations Unies et de Barkhane. Lesquelles justifient leur présence sur notre territoire par la lutte contre « les djihadistes ». Ils n’ont pas besoin de se faire tuer en lieu et place des militaires maliens, mais, ils peuvent permettre à notre armée de s’équiper en matériels de guerre adéquats pour mettre cette bande de criminels hors d’état de nuire par l’acquisition d’aéronefs de type lance-flamme pour pulvériser la zone afin d’obliger ces lâches à sortir du bois pour livrer des combats à visage découvert. A défaut de permettre à l’armée malienne de se doter de l’arsenal nécessaire, ils peuvent appuyer nos hommes par des moyens aériens à chaque fois que les militaires doivent mener une opération de ravitaillement.
Notons que la forêt de Ouagadou est très vaste et s’étend de la région de Ségou dans sa partie septentrionale à la frontière mauritanienne, où elle se prolonge sur ce territoire voisin. Selon des sources militaires, cette forêt est vierge par endroit, notamment la partie proche de la zone inondée de l’Office du Niger. Le petit tronçon qui relie Diabaly à Nampala est escarpé de bois touffus, servant d’abris pour les ennemis de la paix qui sont informés de tous les mouvements de nos hommes à la minute près par des informateurs vivant parmi la population. Ces agents de renseignement au service de l’ennemi sont recrutés mêmes parmi les petits commissionnaires des militaires. Ils se font passer pour des faiseurs de thé et de toutes autres corvées non militaires nécessairement. Ils peuvent être aussi des fournisseurs de services pour les militaires maliens. Le hic qui fait tilt ici, c’est que nos hommes sont incapables de leur rendre la monnaie. Ces sanguinaires ont réussi à se fermer par une cloison étanche, verrouillant totalement le système d’information à l’intérieur de la Tour de Babel. Alors qu’au même moment, les suspects informateurs des FAMas sont éliminés systématiquement. A telle enseigne que les gens sont obligés de retenir leur langue.
A ce niveau aussi, le concours sincère de Barkhane peut-être utile. Mais, en est-il ainsi ? Pas si sûr. Sinon qu’est-ce qui empêche les Français de mettre leur système de capture d’information au service des FAMas, s’ils veulent réellement aider le Mali à éradiquer ces énergumènes non seulement du Mali, mais aussi dans la sous-région ? Mais, tout porte à croire que l’objectif des puissances occidentales n’est pas d’en finir avec ces forces du mal dans le monde, mais de les utiliser à des fins inavouées. La preuve : depuis combien de temps l’US Army lutte contre les Talibans en Afghanistan ou les forces armées irakiennes contre DAESH en Irak ? Le Mali serait-il en passe de devenir un autre Afghanistan ou une autre Somalie? Le doute est permis à cet effet.