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La France va demander à l’ONU d’autoriser une force antiterroriste au Sahel
Publié le mercredi 7 juin 2017  |  AFP
Arrivée
© AFP par CHRISTOPHE PETIT TESSON
Arrivée du Président Français, Emmanuel Macron à Gao
Le Président de la République Française, Emmanuel Macron est arrivé à Gao le 19 Mai 2017 pour une visite à la force Barkhane.
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Nations unies (Etats-Unis) - La France va demander au Conseil de sécurité de l’ONU d’autoriser une force militaire africaine chargée de combattre les jihadistes et les trafiquants de drogue dans le Sahel, a expliqué l’ambassadeur de France mardi.

"La France va soumettre une proposition de résolution au Conseil de
sécurité autorisant la force antiterroriste du G5 au Sahel", a indiqué
François Delattre, le représentant de la France à l’ONU.

La proposition de résolution devrait être présentée au Conseil cette
semaine, qui pourrait voter sur le texte la semaine prochaine.

Le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso, qui
composent le G5, ont accepté en mars de constituer une force de 5.000 hommes,
chargée de la mission.

Toutefois lundi à Bamako, le ministre malien des Affaires étrangères,
Abdoulaye Diop, a indiqué que les effectifs avaient récemment été doublés à
10.000 hommes, par les chefs d’Etat du G5 Sahel.

La résolution proposera la création d’une force de 5.000 hommes.

Le quartier général de la force sera basé au Mali mais sera sous
commandement séparé de celui des 12.000 Casques bleus de la Minusma, qui sont
déployés au Mali depuis 2013.

M. Delattre pense que la résolution sera adoptée.

"Nous ne pouvons pas laisser le Sahel devenir un nouveau havre pour les terroristes de toute la région", a-t-il dit.

La résolution demandera au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres,
d’apporter un soutien financier et logistique à la nouvelle force.

Le ministre des Affaires étrangères du Niger, Ibrahim Yacouba en
déplacement à Bamako, a indiqué que le G5 espérait avoir un mandat de l’ONU
"d’ici la fin juin", permettant ensuite de déployer la force.

La chef de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini, a
annoncé lundi lors d’une visite dans la capitale malienne une aide de 50
millions d’euros pour mettre la force sur pied.

La France a lancé une intervention militaire internationale d’urgence en
2013 pour stopper des groupes de jihadistes, proches d’Al-Qaïda, qui
occupaient le nord du Mali.

Les jihadistes en ont été en grande partie chassés par l’opération Serval -
depuis devenue Barkhane -, qui se poursuit encore dans cinq pays (Tchad,
Niger, Mali, Mauritanie, Burkina Faso) de la bande sahélo-saharienne, une zone
vaste comme l’Europe.

Des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises
et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la
signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les
jihadistes.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et dans le sud du pays
et le phénomène déborde de plus en plus souvent sur les pays voisins, en
particulier le Burkina Faso et le Niger.



cml/vog/bdx
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