ANGOULEME (France) - Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a souligné samedi "la nécessité de mener à son terme la lutte" au nord-Mali contre le "terrorisme", en présidant un hommage rendu à Angoulême au caporal-chef Alexandre Van Dooren, cinquième soldat français tué au Mali à l'âge de 23 ans.
"Votre sacrifice rappelle l'âpreté des combats qui sont menés au nord-Mali, et la nécessité de mener cette lutte à son terme", a déclaré le ministre lors d'un éloge funèbre prononcé sur la place d'armes de son régiment d'attache, le 1er Régiment d'infanterie de marine, en présence des troupes, accompagné du chef d'état-major de l'armée de terre, le général Bertrand Ract-Madoux.
"Vous entrez aujourd'hui dans le coeur des Français qui sont fiers de leurs soldats (...) mais aussi déterminés à poursuivre le combat que nous avons engagé contre le terrorisme qui voulait nous menacer", a encore déclaré M. Le Drian dans son éloge du jeune caporal, élevé caporal-chef à titre posthume.
Sur le cercueil, porté par huit frères d'armes "Marsouins" du 1er RIMa, le ministre a déposé la médaille de chevalier de la Légion d'honneur, dont il a été décoré à titre posthume.
M. Le Drian s'est ensuite entretenu en privé avec sa famille, dont sa compagne et mère de leur petite fille de deux ans, présentes à la cérémonie.
Le caporal-chef Van Dooren, 23 ans, a été tué samedi 16 mars dans le nord-est du Mali, lorsque le véhicule blindé qu'il pilotait, un char AMX 10, a sauté sur un engin explosif, lors d'une mission de reconnaissance.
Selon le commandement du 1er RIMa d'Angoulême, un peu plus de 300 soldats sur les 700 du régiment sont engagés au Mali.
Vendredi à Paris, les honneurs militaires avaient été rendus au caporal-chef lors d'une cérémonie intime à l'Hôtel des Invalides.
Mardi, les députés avaient observé une minute de silence en hommage au soldat.
Le caporal, originaire de l'est de la France, est le cinquième soldat français tué au Mali depuis le début de l'opération contre les islamistes armés le 11 janvier. Quatre mille militaires français restent engagés, notamment dans le nord-est et la région de Gao (nord), où ils demeurent
confrontés aux actions de harcèlement de petits groupes jihadistes.
Le dernier décès d'un soldat du 1er RIMa remonte à 2003 lors d'une opération en Côte d'Ivoire.