PolitiqueTièman Hubert Coulibaly, ministre de l’Administration territoriale : «L’Etat n’a pas les moyens d’activer toutes les régions créées par la loi N°2012-017 du 2 mars 2012»
La conférence de presse hebdomadaire du gouvernement a eu lieu le jeudi 2 juin dans la salle de conférence du ministère du Commerce. Elle était co-présidée par les ministres Abdel Karim Konaté, porte-parole du gouvernement, Mme Kéita Aïda Bô de l’Environnement et Tièman Hubert Coulibaly de l’Administration territoriale. Cet exercice visait à élucider l’opinion publique sur la politique forestière nationale adoptée en conseil des ministres le même jour, la répartition de l’aide financière de l’Etat aux partis politiques au titre de l’année 2016 et le calendrier du référendum, des échéances électorales locales et régionales prochaines.
Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéita Aïda Bô, s’est d’abord attaquée à la question de la politique forestière et de son plan d’action adopté en conseil des ministres du jeudi 2 juin. Pour elle, l’adoption de cette politique forestière vise à valoriser les ressources forestières du Mali dans la mesure où les deux tiers du territoire sont désertiques. L’objectif principal du document est d’assurer une gestion intégrée des ressources forestières et fauniques en vue de lutter contre la pauvreté, la dégradation des terres et les effets néfastes du changement climatique.
À en croire Mme Kéita, le document supporte une dizaine d’axes principaux qui se focalise sur le renforcement de capacités des acteurs, le transfert des compétences notamment des ressources naturelles au niveau des collectivités, la protection de la biodiversité. Cet ambitieux projet nécessite un partenariat public-privé pour une gestion durable des ressources forestières. S’agissant du coût du projet, il est estimé à 45 494 252 000 Fcfa. Cette somme est repartie comme suit : 19. 132. 252 000 Fcfa au compte de l’Etat, les partenaires financiers 23,207 milliards et les collectivités 3, 155 milliards.
De son côté, le ministre de l’Administration territoriale, Tièman Coulibaly, a évoqué la loi du 18 août 2005 portant charte des partis politiques. Cette loi prévoit une aide financière d’un montant annuel correspondant à 0,25% des recettes fiscales du Budget d’Etat aux partis politiques. Il a été surtout question des critères d’éligibilité. Pour le ministre de l’Administration du territoriale, «les critères de répartition de cette aide financière sont basés sur la participation aux dernières élections générales législatives ou communales, le nombre de députés et de conseillers ainsi que le nombre de femmes députés et conseillers. Cette fois-ci, le montant de l’aide financière attribuée aux partis politiques au titre de l’année 2016 s’élève à 2 milliards 236 millions 337 mille 114 francs CFA».
Pour conclure, le ministre de l’Administration territoriale a présenté le chronogramme du processus de la révision constitutionnelle et les élections locales et régionales. Le référendum est ainsi prévu pour le 9 juillet prochain ; les élections communales partielles et locales pour les conseillers de cercle sont fixées pour le 29 d’octobre et les échéances régionales le 26 novembre 2017.
Quant à la question des onze nouvelles régions créées par la loi N°2012-017 du 2 mars 2012, dont deux sont aujourd’hui opérationnelles, le ministre dira que l’Etat n’a pas les moyens d’activer toutes les 9 autres régions.
Gabriel TIENOU