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L’œil du Reporter : Où sont-ils passés les adversaires d’IBK en 2018 ?
Publié le mercredi 7 juin 2017  |  Le Reporter
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© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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À quelques encablures de l’élection présidentielle qui devra, en principe, se tenir en 2018, les candidats naturels pour rivaliser IBK ne sont pas actifs sur le terrain. Si le président de la République, candidat à sa propre succession, a déjà commencé sa campagne pour se faire réélire en 2018, les autres probables candidats, Soumaïla Cissé, Modibo Sidibé, Soumana Sacko, Moussa Mara, et celui de l’Adema (qui n’est pas encore connu), semblent manquer d’entrain sur le terrain.




En effet, Ibrahim Boubacar Keïta, désavoué par une bonne partie de la population du Mali pour sa gestion catastrophique, a, en homme intelligent, anticipé la campagne 2018. Il entreprend à une année de la fin de son mandat des actions de désenclavement intérieur du pays pour séduire les Maliens qui l’ont porté à Koulouba en 2013, avec un score jamais égalé.
Sachant bien que son réélection passe forcément par les leaders religieux, IBK, en homme stratégique, se rend personnellement à Tamani, le village du guide spirituel d’Ançardine, Ousmane Chérif Madani Haïdara, pour lancer les travaux de construction et de bitumage de la route Baraouéli-Tamani, longue de 31 Km, pour un montant de 7,2 milliards de Fcfa, financés sur le budget national. Sur place, IBK reçoit le soutien d’Ousmane Chérif Madani Haïdara, qui n’a pas manqué de lui dire que les musulmans Mali sont avec lui.

Selon toute vraisemblance, 2018 semble être un acquis pour le président de la République, d’autant que les autres candidats se montrent peu sur le terrain. À part Modibo Sidibé, le président des Fare An Ka Wuli, qui entreprend depuis quelques années des rencontres avec le citoyen à l’intérieur de Bamako et des tournées, et Moussa Mara, depuis son départ à la primature ; les autres tels que Soumaïla Cissé, Soumana Sacko, Cheick Modibo Diarra ne semblent pas avoir le cœur à l’ouvrage.

Ils devraient pourtant savoir que l’élection présidentielle ne se gagne pas en étant à Bamako ou en critiquant le gouvernement. Ils doivent sortir de cette stratégie pour aller à la rencontre des Maliens de l’intérieur et exposer leur programme de société, s’ils veulent gagner la présidentielle 2018.
Diango COULIBALY
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