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Situation sécuritaire au nord : Que d’inquiétudes pour les populations !
Publié le jeudi 31 mai 2012   |  Les Echos




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Malgré l’absence des bandits armés dans certaines zones du Nord, les élus et leurs populations restés sont toujours gagnés par la peur du lendemain. Ils craignent de vaquer à leur quotidien et des représailles des bandits.

L’insécurité, la peur et la douleur dans l’âme que suscitaient les rebelles et mouvements salafistes dans les zones de Niafunké commencent à se dissiper petit à petit. Et pour cause, les rebelles tempèrent les patrouilles. Malgré cela, c’est encore la peur au ventre que les populations vont à leur quotidien.

Le maire de la Commune rurale de Koumaïra (Niafunké) Amadou Oumar Kalossi, explique que depuis environ un mois, les rebelles ne passent plus par sa localité. Mais, ajoute-t-il, la vie reste morose. « Les gens ont peur. Ils se demandent quand est-ce que les rebelles vont revenir les martyriser ? »

Leur plus grande inquiétude, continue-t-il, c’est d’engager la campagne agricole et comment faire pour s’octroyer les intrants venant de Tombouctou ou d’autres régions martyrisées par les bandits armés. « Comment aller se ravitailler à Mopti sans être attaqué ? Comment circuler librement dans sa commune ?« , s’interrogent les populations, indique le maire de Koumaïra qui s’étonne de la tranquillité dans sa circonscription.

Il précise aussi qu’avant ce calme, les rebelles faisaient régulièrement des patrouillent au cours desquelles, ils s’en prenaient aux biens de l’Etat, ainsi qu’à ceux des fonctionnaires de l’Etat. « Ces rebelles n’ont rien laissé intact derrière eux. Même les services de santé de fortune ont été saccagés, tous les malades sont évacués sur Tombouctou et là encore, il faut être chanceux », déplore le maire de Koumaïra.

A Léré, le maire Cheickna Dicko fait le même constat. Même si pour lui, la situation est un peu différente de celle de Koumaïra. « Les rebelles patrouillent de manière séquentielle. Ils ont à peu près de bonnes relations avec les populations de Léré ». Pour cause, poursuit-il, les rebelles qui occupent sa Commune sont les enfants de chefs qui ont vécu à Léré.
Ces chefs se trouvent présentement en Mauritanie, mais ils gardent un œil protecteur sur la Commune. Le seul problème auquel sa mairie était confrontée, c’était la présence de militaires maliens. « Dès que les rebelles entendaient la rumeur qu’il y a des militaires dans les environs, ils venaient en force. A part ces incidents passés, Léré est relativement tranquille », assure le maire.

Les populations qui s’étaient déplacées vers l’intérieur sont revenues dans leurs concessions. La population de Léré bénéficie de dons du gouvernement, des autres maires de la localité et de personnes de bonne volonté, souligne Cheickna Dicko, parce qu’ils ont établi un climat de sécurité pour acheminer les dons avec les chefs rebelles. « Nous avons l’assurance de ces chefs, que tous les dons arriveraient sans problème aux populations ».
Malgré la situation, ces populations semblent s’accommoder des occupants armés. Mais sont- elles en sécurité et à l’abri de nouvelles attaques ? Personne ne saurait le dire avec ces bandits qui viennent de fusionner pour un soi-disant « Etat islamique » avec la charia.

Aminata Traoré

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